PARIS (France), L’otage Philippe Verdon "a certainement été exécuté parce qu’il était faible", a déclaré jeudi à l’AFP Pascal Lupart, président de son comité de soutien, affirmant que cet assassinat montre que ces "chiens sont capables de mettre leurs menaces à exécution".
Philippe Verdon, enlevé fin 2011 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et dont le corps a été retrouvé début juillet dans le nord du Mali, a été assassiné d’une balle dans la tête, a annoncé jeudi le parquet de Paris.
"Ils l’ont certainement exécuté parce qu’il était faible", a estimé Pascal Lupart, rappelant que Philippe Verdon souffrait d’un ulcère et de tachycardie au moment de son enlèvement et qu’il semblait déjà très affaibli sur une vidéo publiée l’été dernier dans laquelle il évoquait ses "conditions de vie difficiles".
"Cet assassinat, qui ajoute de la peine pour une famille déjà endeuillée", prouve que ces "chiens sont capables de mettre leurs menaces à exécution et donc de tuer froidement", a-t-il déclaré.
"L’urgence a toujours été là mais nous pensons évidemment encore plus à nos autres otages aux mains des terroristes", a-t-il ajouté.
Il a considéré que cette annonce "clôt définitivement la polémique sur le statut de Philippe Verdon". "Philippe était un civil qui est mort comme un combattant", a-t-il jugé.
Après l’enlèvement, Aqmi avait présenté Philippe Verdon et Serge Lazarevic, kidnappés en même temps, comme des agents du renseignement français. D’après leurs proches, ils étaient en voyage d’affaires et travaillaient sur un projet de cimenterie dans la région d’Hombori.