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Crise malienne : Le coup de gueule de Mahamadou Issoufou
Publié le samedi 14 septembre 2019  |  el Watan
Conférence
© aBamako.com par Aristide Ouédraogo
Conférence Internationale sur le thème de la gouvernance Démocratique des Affaires
Mardi 16 janvier 2018.Ouagadougou.C`est sur ce thème qu`une conférence de Internationale est organisée du 16 et 17 à Ouagadougou. Photo : Mahamadou Issoufou, Le Président de la république du Niger
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Lors de son voyage effectué le 7 septembre dernier au Mali, le président nigérien Mahamadou Issoufou a accusé certains groupes rebelles du Nord, sans les citer, de s’adonner à un double jeu. Au cours d’une conférence conjointe aux côtés de son homologue malien, Mahamadou Issoufou a déclaré que des actes terroristes sont parfois commis avec la complicité de certains signataires de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015.
Le nord du Mali serait ainsi toujours le repaire des différents groupes terroristes qui ont étendu leurs tentacules dans toute la sous-région. C’est pourquoi, estime Mahamadou Issoufou, Kidal doit passer sous l’autorité de Bamako.
Le Président nigérien a soutenu que «le statut de Kidal est une menace pour la sécurité intérieure du Niger», avant d’ajouter : «Nous constatons, avec beaucoup de regret, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui ont une position ambiguë, qu’il y a des mouvements signataires des accords de paix d’Alger qui sont de connivence avec les terroristes.» «Nous ne pouvons plus l’admettre», a-t-il martelé. Issoufou Mahamadou insiste en indiquant que son pays «détient des preuves de la complicité de ces mouvements avec les groupes terroristes».

A rappeler que 5850 soldats nigériens sont déployés au Mali dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (Minusma).

Cet avis est partagé par Mohamed Ag Albachar, le chargé de communication du Mouvement pour le salut de l’Azawad. «L’application de l’accord est l’unique garant du retour de la paix et de la stabilité au Mali et quelque part aussi dans la sous-région. Si les mouvements signataires sont de bonne foi, ils peuvent accompagner le processus rapidement pour permettre la sécurisation de leur région comme nous l’avons fait par exemple à Menaka, où nous faisons des patrouilles mixtes avec l’armée malienne, les forces internationales et avec les autres mouvements signataires de l’accord», a-t-il déclaré.

Le dernier rapport des experts de l’ONU, repris par la presse malienne, sur la situation dans cette partie du Mali qui échappe au contrôle de Bamako, est sans appel. Il indique que plusieurs membres de la CMA s’adonnent à du trafic de drogue. L’envoyé spécial de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, qui était en visite à Kidal le 14 août dernier, avait qualifié la localité de «sanctuaire pour les terroristes». «C’est toujours de la faute de Kidal. La prochaine fois qu’ils auront mal à la tête, ce sera aussi à cause de Kidal», s’était alors agacé Alghabass Ag Intalla.

Pour le secrétaire général du groupe armé à Kidal, le Haut conseil de l’unité pour l’Azawad, membre de la CMA, la Coordination des mouvements de l’Azawad, le président nigérien est allé trop loin. «A Kidal, il y a la force française Barkhane et la Minusma des Nations unies. Toute la communauté internationale est là !» avait martelé Alghabass Ag Intalla.

L’envoyé spécial des Nations unies s’était rendu à Kidal pour y discuter, entre autres, du retour de l’administration. Selon un membre du comité directeur de la CMA à Kidal, les directeurs régionaux de l’hydraulique, de la santé, de l’énergie et de l’enseignement, sont déjà sur place. «Ils sont là mais ils n’ont aucune marge de manœuvre», explique un ancien élu de la ville. «La CMA a ses propres commissions pour l’eau, la santé, etc.

Et ce sont elles qui prennent toutes les décisions», précise-t-il. A la rentrée dernière, le gouverneur de Kidal avait lancé un ultimatum aux enseignants pour qu’ils reprennent leurs postes. Ce fut un coup d’épée dans l’eau.
Source: El Watan



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