AfriqueLutte contre le terrorisme dans le sahel : « la communauté internationale a des devoirs vis-à-vis du Sahel » selon le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Publié le dimanche 15 septembre 2019 | Présidence du Faso
Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel et son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, ont animé une conférence de presse, ce samedi soir à l’issue du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la lutte contre le terrorisme.
Pour le président Mahamadou Issoufou, la communauté internationale est responsable de la montée du terrorisme dans la région.
« C’est la communauté internationale qui est à la base de la crise lybienne dont nous subissons les conséquences au Sahel et dans le bassin du lac Tchad » a soutenu le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
Par conséquent, a-t-il dit, la communauté internationale ne doit pas se détourner du Sahel. C’est pourquoi, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un appel au renforcement des forces armées nationales et des coalitions des forces de la région, et à la mutation du mandat de la MINUSMA en un mandat plus offensif en vue d’aider efficacement à la lutte contre le terrorisme dans la région.
« Nous ne demandons pas le même effort de la communauté internationale qui a été consenti en Afghanistan ou en Syrie, mais on souhaite un minimum d’engagement » a souligné Mahamadou Issoufou.
Mais en attendant, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont, au cours du sommet de Ouagadougou, adopté un plan d’actions 2020-2024 à hauteur d’un milliard de dollars contre le terrorisme.
« Nous avons décidé de mobiliser ce milliard de dollars sur cinq ans » a déclaré le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.
Selon le président du Faso, ce fonds commun servira au financement de la formation, de l’équipement et de tout ce qui concerne la mutualisation des renseignements.
«La collecte de ce fonds se fera en même temps que sur les huit axes définis par la CEDEAO, les financements soient adaptés à chaque axe» a précisé le président du Faso.
Par ailleurs, « nous avons décidé de mutualiser nos capacités opérationnelles et nos capacités de renseignement » a indiqué le président nigérien.
Direction de la communication de la présidence du Faso