Le département en charge du foncier saura-t-il prendre ses responsabilités ? La question reste en suspens en attendant la suite à une correspondance que Cheichna Demba, par la voie de son conseil, Me Aliou Boubacar, lui a adressé il y a une dizaine de jours. Objet : solliciter l’implication du ministre pour mettre son client dans ses droits dans l’affaire des titres fonciers n° 76241 et 76242, d’une superficie globale de 8h50a sise à Kabala-Koro. En effet, depuis novembre 2017, Cheichna Demba est opposé à Idrissa Traoré, fils aîné du pétrolier San Zou, qui continue de garder par-devers lui les originaux des titres fonciers après les avoir vendus à Tidiane Daff qui, à son tour, les a cédés M. Demba moyennant une somme de 130 millions de nos francs.
Après avoir adressé une demande de prénotation sur les deux titres au Directeur national des domaines et du cadastre afin de faire obstacle à toute opération juridique concernant les titres sans son accord – et pour quelque fin que ça soit – jusqu’à ce qu’il en soit autrement décidé, Cheichna Demba a finalement décidé d’aller plaider sa cause auprès du ministre des Domaines et des Affaires Foncières. En effet, il y a une dizaine de jours, Me Aliou Boubacar, son conseil, afin de préserver les droits de son client, a adressé une correspondance au ministre des Domaines et des Affaires Foncières, Alioune Badara Berthé. Avec le dessein notamment de faire barrage à toute mutation ou autre opération relative aux dits titres. Par cette lettre, Cheickna Demba, par le biais de son avocat, sollicite de la tutelle que soient prises des mesures visant à maintenir les titres litigieux dans leurs statuts initiaux.
Auparavant, il avait intenté une action en justice contre Idrissa Traoré pour escroquerie. Sauf que le richissime héritier pétrolier est devenu un fantôme invisible pour le CB de la brigade de la gendarmerie de Baguinéda et ses hommes mis à ses trousses avant que le dossier ne soit confié au commissaire du 13è Arrondissement, qui a reçu l’ordre de l’arrêter et de l’amener du juge d’instruction Ouattara, du tribunal de la commune VI de Bamako. Mais toujours est-t-il que Idrissa Traoré continue de courir avec les deux titres plus les 130 millions de FCFA.
En se confiant à notre rédaction, la présumée victime (apparemment programmée) d’Idrissa Traoré et de Tidiane Daff a laissé entendre qu’il ne cherche pas des dommages et intérêts pour les préjudices causés à sa personne. Juste les originaux de ses deux titres fonciers.