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Route SEVARE-GAO : Enfin, Gao se réveille !
Publié le mardi 17 septembre 2019  |  L’Inter de Bamako
Marche
© Autre presse par DR
Marche à Gao pour dénoncer l`état de la route Sévaré- Gao
Des jeunes de Gao ont battu le pavé pour dénoncer l`état de la route Gao-Sevaré et demander à l`Etat de prendre des dispositions pour commencer les travaux de rénovation de cette route.
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C’est Kayes qui a donné le ton des manifestations de la route en République du Mali comme Gao avait donné le ton à la résistance à tout le Mali pendant l’occupation des régions dans le nord de notre pays.
Après la libération, Gao devait continuer à réclamer ses droits par toutes les voies légales. Ce qui était essentiel pour Gao, était la sécurisation des personnes et des biens sur tous les axes routiers du Nord et la réalisation de la route Sévaré- Gao, dégradée par les engins des forces étrangères. Cette route était pourtant inscrite dans la Déclaration de politique générale (DPG) de l’ancien Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. Son successeur, M. Soumeylou Boubèye Maïga avait annoncé le démarrage des travaux pour le premier semestre 2019. Il est parti avec un silence radio sur cette promesse. Lui au moins, a pu assurer l’escorte des personnes et des biens sur une partie de cet axe : Hombori-Gao.
J’ai eu l’occasion d’écrire une lettre ouverte au Premier Abdoulaye Idrissa Maïga (lettre publiée dans le journal L’Inter de Bamako) pour inscrire cette route dans la campagne du président IBK. Rien!
Quand l’association « Gao Lama International » battait campagne pour le départ de l’ancien gouverneur Seydou Traoré, j’avais eu l’occasion d’attirer leur attention sur la sécurité des personnes et de leurs biens sur cet axe routier. Il y a eu de nombreux morts, de femmes violées, de biens emportés par les bandits. Il faut reconnaître que les Gaois n’ont pas été courageux. A cela, il faut ajouter le manque de franchise et de courage du président IBK. Ce dernier, il faut le reconnaître, malgré le soutien populaire qu’il a eu, a été le président malien le plus complaisant vis-à-vis des Blancs et des charlatans. Le président IBK a jeté l’honneur de Gao aux chiens en se référant au président Mitterrand suite au suicide de son ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy : « Toutes les réponses du monde ne justifient qu’on ait jeté aux chiens l’honneur d’un homme. » Entre IBK de 1994 – 1995) avec « l’Opération Faso » (l’affaire du coopérant suisse Berbera), il y a des milliers de kilomètres. L’attitude du président IBK me rappelle ce que le président Robert Mugabe avait dit de son opposant Morgan Tsvangirai. En parlant de ce dernier, le président Mugabe avait dit: «Peuple zimbabwéen, Morgan Tsvangirai que vous voyez, c’est un Blanc parmi nous. ». J’ai l’habitude de rappeler au président IBK ce qu’AQMI avait dit au lendemain de son investiture le 4 septembre 2013 : « C’est un fonctionnaire (IBK) au service de la France et qu’elle sera à bout de lui ». C’est au président IBK de montrer qu’il est au service du Mali et des Maliens. Nous ne sou estimons pas son travail abattu mais il doit redoubler plus d’efforts. Les Maliens doivent avoir à l’esprit qu’ils sont en train de payer la dette de Konna 2013. La plus grande erreur et naïveté des Maliens a été l’appel des Maliens à travers leur président de transition, le professeur Dioncounda Traoré, pour l’intervention française. Les Maliens vont faire des années dans ce « machin » Dioncounda Traoré- Django Sissoko. Le professeur Dincounda Traoré doit être à la poubelle politico-historique du Mali. Il s’est allié aux diables Blaise Compaoré, Djibril Bassolé, les pires ennemis du Mali qui avaient comploté contre notre pays. Ils sont où aujourd’hui ? Ils sont à la poubelle de l’histoire.
Konnna, c’est la recolonisation du Mali. Les Maliens devaient accepter mourir en masse sans faire appel à la France. La dette de Konna est pire que celle contractée par le Mouvement démocratique à la France socialiste de François Mitterrand pour renverser Moussa Traoré et son CMLN-UDPM.
Comme le ministre Mohamed Ag Erlaf avait dit à Gao que le financement de cette route est acquis et que ce qui a empêché le lancement des travaux, l’entreprise demande une assurance à 100%. Avec les nouvelles manifestations, la vérité a éclaté en plein jour. Nous venons d’apprendre que seul le financement du tronçon Sévaré- Douentza est acquis par un financement de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Le reste du tronçon (Douentza –Gao) doit être financé par le budget national. Le mensonge finira toujours par rattraper son colporteur. Quand un gouvernement fait de la démagogie son mode de fonctionnement, il finira toujours par se bloquer. Rien ne doit justifier le mensonge pour un ministre car le langage franc devant le peuple est plus payant que le mensonge. Le Messager d’Allâh (S & BSL) a déclaré : « L’hypocrite possède trois caractéristiques : il ment, il ne tient pas ses promesses et il trahit la confiance »(Al-Bukhârî et Muslim).
Il est rapporté du Messager d’Allâh (S&BSL) qu’il a dit :
« Ne doutez jamais que l’honnêteté vous mènera toujours vers le succès et le bien, et que faire le bien vous mènera vers le salut et le Paradis. Si vous vivez votre vie en étant véridique, Allâh vous comptera parmi Ses serviteurs sincères, tandis que le mensonge vous mènera certainement vers la défaite et le mal. Le mal, vous tirera vers l’Enfer et les mensonges seront rejetés par Allâh. » (Al-Bukhârî, ibn Mas’ud).
Le gouvernement du Mali doit avoir à l’esprit cette citation : « Là où une zone d’ombre échappe au regard du peuple, il n’y a pas de République. » (François Mitterrand)
Gao ne mérite pas cette situation désastreuse sur tous les plans. Gao a tout donné au Mali. C’est Gao qui a refusé la division du Mali. Mais en retour, elle n’a rien eu. La MINUSMA a même tiré sur les jeunes de Gao à bout portant. Les victimes ont été dédommagées comme des citoyens de moindre importance. De tous les temps, ça été comme ça. Combien de fois la construction de la route Gao-Labbezenga et le pont de Wabaria ont été reportés aux calendes grecques ? Aujourd’hui, c’est à Gao que le taux d’insécurité est le taux le plus élevé du Mali.
Je lance un appel aux hommes politiques du RPM de tirer la sonnette d’alarme auprès du président IBK. Le RPM doit avoir à l’esprit leur motion de censure qu’il avait déposée à l’Assemblée nationale du Mali pour débarquer le premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga. Que les Maliens et le RPM comprennent encore qu’il n y a pas eu d’amélioration même si un élu du Centre du Mali a eu à raconter des baratins sur Radio France Internationale (RFI) que la gestion Boubou est meilleure que celle de Boubèye. Je rappelle à cet élu une citation d’Alphonse De Lamartine : « L’imposture est l’hypocrisie de la conviction. L’hypocrisie n’a pas la puissance de la conviction, comme le mensonge n’a jamais la puissance de la vérité…. » (Lamartine). Ceux qui ont créé cette situation du Nord et du Centre du Mali, auront les têtes baissées devant Allah, incha Allah.
De la même manière dont le RPM pense qu’il a pris « ses responsabilités » vis-à-vis du Premier ministre Soumeylou B. Maïga, il doit prendre ses responsabilités devant le président IBK. Le RPM doit dire la vérité à son candidat qu’il n’y a vraiment pas d’Etat. Le premier fondement d’un Etat c’est la justice. Pour qu’il y ait justice, il faut de la sécurité. Les citoyens ne peuvent pas être en insécurité à dix ou quinze kilomètres des FAMAS et personne ne lève le petit doigt. Le Mali est devenu un cimetière à ciel ouvert pour ses citoyens. Le Mali ne doit pas rester dans cette situation d’insécurité généralisée et d’impunité pendant ses deux mandats. Il faut que le président IBK s’assume car la guerre civile est plus grave qu’une rébellion.
Je lance un appel aux pyromanes tapis dans l’ombre sous les bureaux climatisés d’arrêter car personne ne peut être à l’abri quand on met le feu dans sa propre maison et étant dedans. Combien de familles ont été appauvries au Mali car ils ont tout perdu : bétails, champs, commerces… Les dons en natures et en espèces ne peuvent jamais valoir ses propres efforts. Sous la rébellion est née une forme de banditisme sans nom qui se trouve sur tout le territoire malien.
Voici ce que je propose pour la construction rapide de la route Sévaré- Gao.
La route est longue de 555 km. Il faut fragmenter cette route entre dix entreprises et à chaque entreprise, il faut donner un tronçon en moyenne de 55,5 km. La sécurité de route doit être assurée par voie aérienne par nos maîtres blancs, c’est-à-dire les Français et leurs seconds des forces de l’Union européenne. Au sol, chaque tronçon doit avoir la sécurité de l’armée malienne. Des deux côtés des différents tronçons, sur une distance de un kilomètre, il faut donner des consignes aux motocyclistes ou tout être suspect à pied ou sur et dans n’importe quel moyen de transport qu’il peut être pris pour une cible. Faire passer le message deux mois avant le début des travaux.
La route Sévaré- Gao a été dégradée depuis sous le président ATT, mais le pire est venu sous et après l’occupation. Il faut avoir le courage politique de dire la vérité en face devant même son maître. Le président IBK a les mêmes maîtres que le président Mahamadou Issoufou du Niger. Et pourtant, le président Issoufou dit la vérité. En mémoire, le président Diori Hamani a été installé par la France du général De Gaule en septembre 1958 dans son fauteuil présidentiel. Mais, il a eu à dire la vérité aux Français quant au prix de l’uranium qui la première matière d’exportation de son pays. Si le président Diori est rentré dans l’histoire du Niger par la petite porte, il est sorti par la grande porte. Il avait soutenu le gouvernement fédéral du Nigéria pendant la guerre de sécession du Biafra (6 juillet 1967). Depuis après la libération du Nord, s’il y avait une certaine franchise devant l’Union européenne et son chef militaire qui est la France, les Gaois allaient être dans leurs droits.
Au président IBK, le Mali entre l’Europe et l’Occident, il doit choisir le Mali. Dans la situation actuelle des événements, je le vois marcher sur un tapis rouge souillé. L’honneur du Mali a été fortement souillé. Le désordre que la France et ses amis de l’Europe ne peuvent pas accepter chez eux, nous aussi ne devons pas l’accepter.
La route de Gao a été fortement endommagée par les gros porteurs des forces internationales. Cette route est l’un des piliers de l’unité nationale du Mali entre le Nord et le Sud. Aujourd’hui pour arriver au Sud du Mali, il faut traverser deux pays avec l’arnaque des agents de sécurité du Burkina Faso.
Dans le cadre de la CEDEAO et de l’UEMOA, tous les Maliens doivent se lever comme un seul homme pour dénoncer cette situation de holdup des forces de sécurité du Burkina Faso sur les citoyens étrangers. Aujourd’hui, le marché national du Mali a été fortement endommagé par le manque de route entre Gao et le Sud du Mali. Pour quitter Bamako, il faut un minimum de quatre jours. Avant, la dégradation de la route, les marchandises ne font pas plus de vingt-quatre entre les régions 3, 4, 5 et la 7ème région qui est Gao.
Je lance un appel aux Maliens de réclamer leurs droits par les voies légales. Il nous faut des routes mais aussi des routes bien faites. Le mauvais travail n’a pas d’avenir. Plusieurs routes ont été faites sous le président ATT mais aujourd’hui pas de traces de bitume sur ces routes.
Les Maliens doivent se lever contre l’occupation de notre pays par des forces impérialistes qui ne font rien pour amener la paix. Cette situation est un complot dont les ramifications sont internes et externes. Ceux qui profitent de cette situation ne veulent jamais sa fin. Ceux-ci sont parmi les groupes armés, les travailleurs des forces internationales qui sont bien payés, ceux qui ont leurs maisons et leurs moyens de transports en bail, etc. Je vous donne un exemple. Tous les véhicules qui vont à Gao se donnent rendez-vous à Hombori pour attendre l’escorte. Tous les passagers qui ne veulent pas passer la nuit à Hombori empruntent des voitures 4x4 appartenant à des transporteurs et le prix est fixé à dix mille francs.
Maliens, changeons nos comportements pour le bonheur de nous-mêmes et de notre pays.
Yacouba ALIOU

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