Tour à tour, les populations des quatre cercles du pays dogon, dénoncent le désarmement « forcé » de Danna Ambassagou. Après Koro le lundi, Douentza a marché hier, mardi 17 septembre 2019, du Toguna à la préfecture du cercle. Objectif : s’opposer au désarmement « forcé » des chasseurs et aux bombardements des camps de Danna Ambassagou.
Les marcheurs de Douentza n’ont pas mâché leurs mots hier concernant la situation sécuritaire au pays dogon. Ils ont, tout au long de leur marche, dénoncé la politique du gouvernement dans la gestion de la crise du centre. Comme Bandiagara, Koro et Bankass, les marcheurs ont dénoncé ce qu’ils qualifient de désarmement « arbitraire » des combattants de Danna Ambassagou. Les marcheurs de Douentza disent haut que le gouvernement n’est pas impartial dans la gestion de la crise. « Nous invitons le gouvernement à arrêter les exactions contre les chasseurs de Danna Ambassagou », scandaient les jeunes marcheurs. Joint par nos soins, Salou Ongoiba, un des manifestants crache sa vérité : « Nous dénonçons la politique de deux poids deux mesures de notre gouvernement », laisse-t-il entendre. Ce qui provoque la colère des manifestants, c’est le désarmement des chasseurs par le gouvernement sans pour autant sécuriser les populations et leurs biens. « Nous ne comprenons pas pourquoi ce gouvernement qui n’arrive pas à sécuriser les populations, s’attaque aux chasseurs qui nous sécurisent », nous a-t-il confié. Les doléances des populations de Douentza sont les mêmes que celles de Bandiagara et Koro : l’arrêt immédiat du désarmement « arbitraire » des chasseurs et des bombardements des camps de Danna Ambassagou ; la sécurisation de toutes les populations ; le retour des déplacés.
Cette marche de Douentza sera suivie par celle de Banakass pour les mêmes objectifs.