Le Mali espère garantir une bonne tenue de l’échéance présidentielle prévue pour le 28 juillet. Dans le cadre d’une conférence destinée aux forces de défense et de sécurité du pays, la délégation générale aux élections (DGE) a lancé un message qui leur est destiné pour anticiper et garantir le bon déroulement de l’élection. Le général Siaka Sangaré, délégué général aux élections a déclaré que les porteurs d’uniformes « doivent observer de façon scrupuleuse les règles de neutralité et d’impartialité ». « Le contraire risque de fausser les règles du jeu », a-t-il avancé.
Cette inquiétude est totalement injustifiée car depuis plusieurs jours des militaires sont descendus dans l’arène et mènent à visage découvert la campagne. On dit même que des ministres comme celui de l’Equipement et des Transports qui a placé ses hommes à tous les points stratégiques dans son département, notamment les entrepôts maliens dans les pays de la sous-région au prix de la violation de la loi et cela avec la bénédiction du président de la République par intérim, ne s’en cache plus et organise la manœuvre. Ainsi, différentes réunions sont organisées dans des endroits discrets. Mais, cet agissement qui ne semble étonner personne du fait de la volonté de la junte d’imposer leur candidat, provoque une division en leur sein car le choix du candidat n’est pas partagé par tout le monde alors que d’autres pensent tout simplement que l’armée doit rester en dehors du jeu politique.
Les mêmes divisions seraient présentes au sein des troupes au front. Nous reviendrons cette affaire dont le principal acteur serait le colonel Koumaré.
Youssouf Coulibaly