SociétéUtilisation des produits chimiques à Kangaba (mandé) La guerre contre le mercure et le cyanure sur les sites d’orpaillage engagée par la Chambre des Mines
Publié le mercredi 18 septembre 2019 | L’Indépendant
Le phénomène de l’exploitation artisanale a occasionné une prolifération anarchique des systèmes de traitement de l’or. Toute chose qui a engendré une utilisation incontrôlée de toutes sortes de produits chimiques toxiques (mercure, cyanure etc). Face à ce constat, les acteurs clés du secteur de l’orpaillage entendent œuvrer par tous les moyens légaux afin d’endiguer ce phénomène. D’où cette formation des orpailleurs organisée par la Chambre des Mines du Mali.
Cette formation initiée à l’intention des orpailleurs de Kangaba (région de Koulikoro) durera trois jours. Elle se poursuivra à Kénièba (région de Kayes) et de Kadiolo (région de Sikasso). Ce renforcement de capacités permettra de faire comprendre aux orpailleurs, les dangers liés à l’usage abusif et incontrôlé de certains produits chimiques dans l’orpaillage.
Au lancement des travaux de cette activité, le Secrétaire général du ministère des Mines et du Pétrole, Sousourou Dembélé, a ainsi déclaré que les dommages causés à notre environnement et à nos écosystèmes ne sauraient être continués indéfiniment et impunément. C’est pourquoi, il en appelle à un orpaillage responsable et respectueux de l’environnement, exercé conformément à la règlementation. Il s’agit précisément d’un orpaillage créateur de richesse et de ressources pour tous les acteurs (les orpailleurs eux-mêmes, l’Etat et les Collectivités) mais aussi un orpaillage facteur de paix, de sécurité et de développement social et culturel.Il a ainsi conseillé aux orpailleurs de ne pas utiliser les explosifs et les substances chimiques dangereuses, notamment le cyanure, le mercure et les acides interdits ainsi que l’occupation des sites non attribués et ceux déjà dévolus à d’autres acteurs. M. Sousourou Dembélé d’affirmer que : » La guerre contre le mercure et le cyanure au Mali ainsi engagée par la Chambre des Mines du Mali est la nôtre. Nous le mènerons ensemble jusqu’au bout par devoir et par effet de conscience à l’endroit des générations futures« . Et de conclure : » Je vous engage tous orpailleurs » Jurutigui, Damatigui et Tomboloma » à gagner cette bataille afin que ce que nous gagnons en or, qui reste une ressource épuisable, ne le soit au détriment de notre bien-être commun c’est à dire l’environnement « .
Pour le président de la Chambre des Mines du Mali, Abdoulaye Pona, son organisation adhère parfaitement aux récentes décisions prises par le gouvernement pour suspendre le dragage dans les cours d’eau et bientôt son interdiction formelle. Avant de rassurer le ministère des Mines de leur accompagnement sans faille.
Aux participants, il a laissé entendre que le choix porté sur eux n’est pas fortuit » J’exige de vous assiduité, discipline et courtoisie tout le long de cette formation parce qu’après, chacun d’entre vous sera notre ambassadeur auprès des autres orpailleurs en vue de les sensibiliser sur les méfaits liés à l’usage du mercure et du cyanure« .
Quant au 1er Secrétaire du Conseil Economique Social et Culturel (CESC), Seydou Diarra, il soulignera que son organisation,se référant à ses missions constitutionnelles, ne ménagera aucun effort pour plaider en faveur des préoccupations nationales auprès des plus hautes autorités du pays et le cas échéant, sensibiliser, éduquer les populations sur toutes les problématiques soulevées.