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Sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO à Ouagadougou : 500 milliards de FCFA seront mobilisés pour lutter contre le terrorisme
Publié le mercredi 18 septembre 2019  |  Le Républicain
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© aBamako.com par DR
Ouverture officielle du sommet de la CEDEAO sur le terrorisme
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Hier, lundi 16 septembre 2019, les membres du gouvernement du Mali ont rencontré les Ambassadeurs et les Représentants des organisations internationales pour faire, non seulement, le compte rendu des conclusions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu le 14 Septembre 2019 à Ouagadougou sur le terrorisme, mais aussi, les informer de la décision prise par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) de reporter à une date ultérieure la 38ème session du Comité de Suivi de l'Accord (CSA) qui devrait ce tenir ce mardi 17 septembre 2019 à Kidal. En briefant les diplomates accrédités au Mali, le chef de la diplomatie malienne, Tiébilé Dramé a fait savoir qu’au cours de ce Sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO à Ouagadougou au Burkina Faso, une importante annonce d’un milliard de dollars (500 milliards de FCFA) comme contribution de l’organisation sous-régionale dans la lutte contre le terrorisme.

Cette rencontre entre les membres du gouvernement et les diplomates s’est tenue dans la salle de réunion du ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale à Koulouba (Bamako). Outre le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiébilé Dramé, on notait la présence des ministres Lassine Bouaré et Baber Gano, le haut représentant du président de la République dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, Mahamadou Diagouraga, l’Inspecteur Général de Police Ibrahima Diallo, Secrétaire permanent du Conseil de Sécurité National de la Présidence de la République et d’autres personnalités. «L’objet de cette rencontre c’est de vous rendre compte de cet important sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la lutte contre le terrorisme qui s’est tenu à Ouagadougou (Burkina Faso) le 14 septembre et qui était précédé le 12 septembre d’une réunion ministérielle. Le sommet a débouché sur des conclusions qui sont très encourageantes pour les gouvernements et les peuples de la région. L’Afrique de l’ouest a désormais décidé de prendre en main la question de la lutte contre le terrorisme dans la sous région. C’est ainsi qu’un plan d’action sur cinq ans a été ébauché, esquissé et d’une importante annonce d’un milliard de dollars comme contribution de l’organisation sous-régionale dans la lutte contre le terrorisme. Et sur ce milliard de dollars, la moitié de la contribution émane de l’UEMOA. Le président Alassane Ouattara a, au nom de ses pairs, donné le ton en mettant, voila ce que l’UEMOA met sur la table pour la mise en œuvre de ce plan d’action quinquennal », a souligné le chef de la diplomatie malienne, Tiébilé Dramé. Avant de signaler que le Plan d'actions (2020-2024) est articulé autour de huit axes à savoir : La mutualisation des efforts et la coordination des initiatives de lutte contre le terrorisme ; Le partage effectif et direct des informations et de renseignements entre les services des Etats membres ; La formation et l'équipement des acteurs étatiques impliqués dans la lutte contre le terrorisme ; Le renforcement de la gestion et du contrôle sécuritaire aux frontières terrestres, aériennes, maritimes et fluviales ; Le renforcement du contrôle des armes et des produits sensibles à usage multiple ; La lutte contre le financement du terrorisme ; La promotion de la communication, du dialogue intercommunautaire et la prévention de l'extrémisme violent ; Un plan d'action et de mobilisation des ressources pour financer la lutte contre le terrorisme dans l'espace CEDEAO. Selon lui, la Conférence a souligné l'impérieuse nécessité pour la CEDEAO d'assurer le leadership de la lutte contre le terrorisme dans la région et de coordonner les multiples initiatives multinationales de lutte contre ce phénomène en Afrique de l'Ouest. « Apportant son plein soutien à l'exercice de la souveraineté de la République du Mali sur l'ensemble de son territoire, la conférence a réaffirmé que Kidal est partie intégrante de territoire malien, exigé le respect scrupuleux des symboles de l'Etat Malien, exigé le retour des démembrements de l'Etat, y compris les Forces Armées reconstituées et de l'administration dans toute la région de Kidal », a-t-il dit. Le Ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale a donné au corps diplomatique et aux représentants des organisations internationales accréditées auprès de la République du Mali, les raisons qui ont amené le gouvernement à proposer le report de la 38ème session du Comité de Suivi de l'Accord (CSA) qui devait se tenir à Kidal, le 17 septembre 2019. Au regard d’éléments nouveaux, dit-il, le président de la République a souhaité que le CSA ne se tient pas à Kidal. A ses dires, les plus hautes autorités du Mali ont décidé de reporter la 38ème session du CSA à une date ultérieure afin que toutes les conditions soient réunies à Kidal pour ce faire. Il a réaffirmé l'engagement du Président de la République et du gouvernement à poursuivre la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation en vue de la restauration de la paix et de la stabilité, dans le respect de l'intégrité du territoire, de l'unité nationale et de la forme laïque et républicaine de l'Etat. Par ailleurs, il a informé les diplomates que le dialogue politique inclusif a été transformé en dialogue national inclusif. Les diplomates accrédités au Mali dont Hassan Naciri du Maroc aussi bien que Pierre Buyoya de l’Union Africaine ont félicité le gouvernement pour cet exercice d’information.

Aguibou Sogodogo



Source: Lerepublicainmali
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