Après le succès enregistré par la première édition, le nouveau bureau de l’Association des Éditeurs de la presse privée du Mali (ASSEP), sous la conduite de son jeune président, Bassidiki Touré, a organisé le samedi 14 septembre dernier au siège de l’association sis à l’ACI 2000, la 2ème édition de la Causerie-débat dénommée ” Une vie, une expérience”. Elle avait comme invité le doyen Sambi Touré, Fondateur du Quotidien Info Matin et promoteur du Groupe de radio Ika FM et non moins actuel directeur du Centre d’information gouvernementale du Mali(CIGMA). C’était en présence d’un parterre de directeurs de publication, membres de l’ASSEP, ainsi que d’autres invités de marque.
Prenant la parole le président de l’ASSEP, Bassidiki Touré, souhaité la cordiale bienvenue à tous ceux qui ont fait le déplacement.
Le président Touré a ensuite rappelé que cette Causerie-débat, initiée par son bureau, en plus de son caractère de transmission d’expérience, offre un cadre typiquement pédagogique à la jeune génération, qui sollicite constamment cette opportunité.
Ce grand rendez-vous du donner et de recevoir intitulé « une vie, une expérience », est désormais un cadre formel intergénérationnel au profit des patrons de presse en général et surtout pour ceux qui font péniblement leurs premiers pas selon le président de l’ASSEP. Nous sommes heureux et fiers d’avoir comme invité ce matin une référence. Un combattant engagé pour la cause de la presse privée, bref un véritable soldat de la liberté de la presse au Mali, en Afrique et dans le monde, une bibliothèque. Je veux nommer le doyen Sambi Touré, a-t-il introduit l’invité du jour.
Prenant la parole, le Directeur du Centre d’information gouvernementale du Mali (CIGMA), a fait un rappel de son parcours parfois pénible et dangereux pour lutter en faveur de la bonne gouvernance du pays. Selon Sambi Touré, le métier du journalisme n’est pas du tout facile surtout dans un pays d’où la corruption monte au crescendo et la dénonciation du journaliste résulte parfois à sa menace d’agression et de mort. Concernant la nomination d’un journaliste à une fonction étatique, Sambi Touré dit : « Moi chaque fois que j’étais appelé à une fonction de l’Etat je me suis débarrassé de ma fonction au niveau du journal ».
Avant de soutenir que ses journalistes sont libres de faire ce qu’ils veulent. Toutefois, il a tenu à préciser qu’il est aujourd’hui le patron du CIGMA, et qu’il n’a rien à avoir avec son journal, que d’aucuns qualifient de journal du pouvoir. Il a conseillé ses jeunes confrères de pratiquer dignement ce métier et de ne pas tomber dans le panneau des politiciens. « Aucun politicien ne peut assurer la pérennité d’un journal et il te donne l’argent parce qu’il a besoin de toi, donc méfiez-vous », a-t-il indiqué.
Auparavant l’invité du jour a rendu un hommage mérité à son ancien patron, feu Chouaidou Traoré, Fondateur du Quotidien Nouvel Horizon. Il a demandé d’observer une minute de silence en sa mémoire.