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Selon les responsables de la confédération générale des transporteurs terrestres et fluviaux du Mali 40 milliards de F CFA encaissés illégalement par le CMTR chaque année sur le dos des transporteurs
Publié le vendredi 20 septembre 2019  |  L’Indépendant
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40 milliards de F CFA. C’est le montant que perçoit illégalement chaque année le Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR) sur la base des tickets (10 000 F) qu’il a confectionnés et dont le paiement est imposé aux transporteurs dans les différents postes de contrôle. Une situation qui préoccupe le secteur du transport et qui perdure depuis 12 ans maintenant. Ce,malgré les nombreuses actions menées par la confédération générale des transporteurs terrestres et fluviaux du Mali auprès des plus hautes autorités pour la suppression de ces redevances crées et perçues frauduleusement par le CMTR sans fondement juridique.




Selon le vice-président de la confédération, Malick Diallo, en plus de ces tickets, le CMTR perçoit d’autres redevances cette fois-ci sur la base de » la lettre des voitures » qui a été instituée par le gouvernement qui l’autorise à percevoir cette redevance dont le montant a été fixé dans un décret en date du 27 avril 2009 à 1000 F pour le transport national et 2 500 F pour le transport international. Mais en violation à ce décret, les agents du CMTR, selon M.Diallo, prennent jusqu’à 25 000 F voire plus aux chauffeurs le long des corridors.

Selon le président du comité de suivi de l’application du protocole d’accord établi entre le gouvernement et la confédération, Ibrahim Maïga, le Conseil malien des transporteurs routiers a été créé par le gouvernement pour servir de pont d’intermédiation et d’équilibre entre les syndicats du secteur et l’Etat. Mais force est de constater que cette structure est en train de jouer le rôle même des syndicats des transporteurs à travers la perception de ces montants illégaux auprès des transporteurs.

Selon M. Diallo, saisis par le problème, le premier ministre Moussa Mara avait, en son temps, envoyé une correspondance au ministre de tutelle à l’époque, Mamadou Hachim Koumaré, invitant celui-ci à prendre les mesures idoines en vue de suspendre la perception illégale de « la redevance CMTR » et également les fonctions de Youssouf Bani Traoré ainsi que du bureau. Par ailleurs, il a exhorté le ministre Koumaré à veiller à organiser avec un collège transitoire une élection dans le respect des textes du CMTR. Concernant le même problème, le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a aussi en son temps adressé une correspondance au ministre Soumana Mory Traoré l’invitant à prendre des dispositions urgentes pour la suppression de ces redevances illégales. Aussi, la primature a pris soin de rappeler qu’il est formellement interdit à toute structure publique de prendre une recette qui n’est pas accompagnée par une loi.

Dans une correspondance en date du 11 décembre 2014, le ministre Mamadou Hachim Koumaré également avait instruit au président du CMTR de prendre les dispositions pour qu’à partir du 31 décembre 2014, les perceptions ne se fassent plus dans les postes de contrôle et d’éviter de lier le transport de frêt malien au paiement préalable d’une taxe supplémentaire.

Selon le président de la Confédération générale des transporteurs terrestres et fluviaux du Mali, dans le secteur du transport il n’y a que des problèmes parce qu’on a voulu créer des problèmes. A l’en croire, le président de CMTR, Youssouf Bani Traoré défie aujourd’hui par son comportement la justice malienne voire l’Etat même. Sinon comment comprendre que malgré toutes ces instructions données par les plus hautes autorités, celui-ci continue toujours à percevoir illégalement ces redevances?. Ce, au su et au vu de tout le monde.

A ses dires, ce sont au total 4 millions de voyages de marchandises qui sont effectués chaque année. Ces voyages font gagner au CMTR la somme de 40 milliards de F CFA par an, le ticket faisant 10 000 F. Une situation qui perdure depuis 12 ans. Malgré cet état de fait, il présente chaque année un budget déficitaire en complicité avec le ministère de tutelle, a déclaré M. Diallo. Et d’ajouter que le premier ennemi du secteur du transport c’est le département de tutelle qui est le responsable de la perturbation du désordre et du chaos.

Parlant du responsable de ce désordre, le président de la confédération a aussi pointé du doigt le directeur national des transports, Mamadou Koné qui, à l’en croire, n’est à ce poste que pour faire l’affaire de Youssouf Bani Traoré à qui il doit sa nomination. En effet, auparavant Secrétaire général du CMTR, M. Koné, selon les dires du président de la Confédération, a été nommé à ce poste grâce à l’implication de M. Traoré.

RamataS.Kéita

Source: l’Indépendant
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