Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

100 milliards de fonds de souveraineté d’AOK !
Publié le dimanche 22 septembre 2019  |  Mali Demain
Alpha
© Autre presse
Alpha Oumar Konaré
Président de la République du mali de 1992 à 2002
Comment


2.6. Pour couronner le tout, le Président Konaré, avec 100 milliards de francs CFA de fonds de souveraineté, l’on se demande qu’a-t-il investi de potable dans l’armée ? Si ce n’est selon nos radars, quelques six milliards, non pas en équipements, mais pour la construction du camp de BAFO (entre Ségou et Markala). Faut-il rappeler que l’essentiel de ces six milliards furent exécutés par le fils aîné d’un baron du parti au pouvoir?

Vous comprendrez aisément tous les stratagèmes mis en place pour faire partir le régime de l’UDPM à qui ses détracteurs reprochaient bien de maux, de nos jours, nous vivons dans un autre Mali diamétralement opposé à celui dont nous étions fiers.

La gestion du Président ATT…

Parler de la gestion de l’armée malienne sous ATT, Officier supérieur, c’est rappeler un règne catastrophique jamais imaginé même par des spécialistes mais prédit par GMT lors de son règne, selon nos informations.

« Sous l’ère du général ATT, nous avons assisté à la prolifération de Colonels et de Généraux, pendant que la troupe est mal habillée, mal lotie, n’en parlons pas de l’outil de travail. Cela été une vraie déception car, nous ne pouvions pas imaginer qu’un Officier n’ayant pas pu défendre les acquis de l’ère GMT, allait permettre aux FAMAS d’être démantelé méthodiquement après que AOK ait débuté cette opération qui avait l’ère d’une vraie planification. Une vraie catastrophe puisque l’armée constitue l’épine dorsale d’un pays », nous explique un militaire à la retraite.

Nord du pays, cédé en contra-bail à des narcos trafiquants, aux djihadistes, aux preneurs d’otages…

3.1. Un sanctuaire au Nord du pays, cédé en contrat-bail, à des trafiquants, preneurs d’otages et autres djihadistes, remarquent certains spécialistes. Moins d’un an après son investiture, la fée «Fortune» ouvre ses bras au Président ATT. Début 2003, les Salafistes enlèvent plusieurs otages européens dont 09 allemands. Le Général ATT et son ami préféré,Iyad ag Aghaly jouent les intermédiaires. (Jusqu’au 22 mars 2012, Iyad ag Aghaly était Conseiller spécial du Président de la République et ce même après les attaques de janvier !).

Ainsi, le Gouvernement allemand paye 4,6 millions d’Euros pour la libération des otages. 05 millions d’Euros selon les Salafistes. Certains doutent si le général « acheté » n’avaient-ils pas reçu quelque chose ? L’organe français de lutte contre le blanchissement d’argent, TRACFIN, découvre une partie de cette rançon, dépensée à Paris par l’épouse du Président malien, pour des emplettes.

Parrain de tous les trafiquants…

Et c’est depuis qu’il a agi en parrain de tous les trafiquants du Nord du Mali, les protégeant contre les forces de sécurité (douanes, gendarmerie, police) et l’armée (soldats et gardes goums), convoyées régulièrement au palais de Koulouba. Et depuis, il a laissé une partie du territoire national entre les mains des Salafistes (GSPC, devenu AQMI) et leurs dissidences. La suite est connue.

Les programmes américains « PAN-Sahel Initiative » et « Trans-SaharaanCounter Terrorisme Initiative » pour appuyer l’armée malienne

3.2. Deux programmes de lutte antiterroriste US, en faveur du Sahel, vont prendre en charge la formation de soldats et d’officiers maliens. Il s’agit de : «Pan-Sahel Initiative» (2004), «Trans-SaharanCounterTerrorism Initiative» (2005). Les listes des bénéficiaires des deux programmes sont directement supervisées par le Général ATT, chef suprême des armées en personne, semble-t-il. L’occasion était propice d’éliminer des officiers jugés «indésirables» (cas du Capitaine Amadou Haya SANOGO) et favorisant essentiellement les éléments touaregs intégrés dans les forces armées et de sécurité. Sur la base de ces deux programmes, les USA fournissent à l’armée malienne des armements sophistiqués et du matériel logistique. Les récipiendaires seront formés aux techniques de lutte antiguérilla et deviendront des combattants aguerris. En janvier 2012, indiquent nos sources, les soldats et officiers touareg ayant bénéficié des deux programmes US, rejoignent la rébellion, avec armes et bagages. Ils sont devenus instructeurs pour le compte du MNLA, d’Ançar Dine, d’AQMI et du MUJAO et affrontent, en ce moment, les troupes françaises.

La loi mise entre parenthèses et non poursuite des déserteurs…

3.3. Le 23 mai 2006, lorsqu’éclate la rébellion connue sous le nom de «Mouvement du 23 mai», le Général ATT, en déplacement à Diéma, répond à RFI qu’il va gérer la crise avec «mesure et responsabilité».

En fait, il s’agissait pour lui ATT, de mettre la loi entre parenthèses (la non poursuite des déserteurs de l’armée) et de renforcer la sanctuarisation du Nord, en faveur des preneurs d’otages et des narcotrafiquants, avec qui il entretenait des rapports jugés trop étroits.

Désengagement de l’armée de la région de Kidal…

Et de fait, «l’Accord d’Alger» signé en juillet de la même année, va dans ce sens avec: le désengagement de l’armée nationale de la région de Kidal et son remplacement par des unités mixtes de sécurité, dont les chefs ne pouvaient être que des ressortissants autochtones, de même que la réintégration des déserteurs avec rappel de salaires sur quatre ou cinq ans. Le plus extraordinaire est que cet «Accord d’Alger» fut salué et applaudi, des deux mains, par les députés, les leaders politiques et des religieux, ainsi que par une certaine presse au nom de : «La paix est sauvée ! Le Général peut se consacrer à l’essentiel, le développement du pays !». A l’époque, seules deux voix discordantes se sont faites entendre : IBK et la NR. La suite est connue. Il faut juste ajouter que les armes et les véhicules des programmes US, seront principalement affectés à la région de Kidal. Ils sont, aujourd’hui, entre les mains des djihadistes, selon nos informations. Dans ce cas, qui a trahi le Mali ?

En octobre 2011, ce sont six Ministres du Gouvernement malien, qui ont accueilli les combattants qui rentraient de Libye…

3.4. En octobre 2011, ce sont six Ministres du Gouvernement malien, reçus sur place par le Chef-adjoint de l’Etat-major particulier du Chef de l’Etat, qui ont accueilli les combattants qui rentraient de Libye, avec armes et bagages. Avec à la clé un chèque de 50 millions de francs CFA, 50 tonnes de riz, 05 tonnes de sucre et 500 cartons de dattes. Avec les applaudissements de la classe politique, de leaders religieux, de la société civile pendant qu’une presse républicaine mettait en garde et soulignait ses inquiétudes. Elle ne sera pas écoutée. En dehors de la NR, il n’y a pas de voix discordantes. En réalité, indiquent nos sources, ces combattants sortaient des rangs de la «Légion Islamique» de Kadhafi et avaient fait la guerre un peu partout sur le continent, donc aguerris au combat. En guise de rappel au Tchad (1987), Sahara occidental, Niger, Mali, Darfour et pour certains le Liban. Des guerriers aguerris qui rejoindront, en janvier 2012, le MNLA et Ançar Dine. Avec la déconfiture du MNLA, ils passeront à celui qui peut assurer leurs salaires: AQMI et MUJAO.

Recrutements dans la Police, la garde Nationale, l’armée chasse gardée de la famille présidentielle…

3.5. Si du temps du Président Konaré, les recrutements dans la Police nationale, réservaient des quotas aux dignitaires de l’ADEMA, qui les vendaient aux plus offrants, avec le Général ATT, tous les recrutements dans la fonction publique, civile ou militaire, deviennent la chasse gardée de sa famille et de sa belle-famille. Avec quelques miettes pour les épouses de généraux. Pire, les recrutements (EMIA, Sous-Officiers, soldats) se faisaient à des sommes très. Ce sont ces jeunes, sans conviction, ni vocation pour le métier des armes (bonne formations militaire) et dont on ne savait quoi faire et dont les parents ont payé des places dans les écoles de formation pour les forces armées et de sécurité, qui constituent l’armée nationale actuelle que l’actuel régime tente de corriger cet état de fait.

Les marchés publics sous ATT : chasse gardée de sa famille…

3.6. Sous le Général ATT, l’autre chasse gardée de la famille présidentielle, était les marchés publics. Avec tous les cas de trucages et fraudes imaginables. Les filles du Président, par caprice, ont défait des marchés déjà attribués, pour se les approprier au vu et au su de tout le pays.C’est ainsi que l’Etat dédommage les premiers attributaires qui conservent les avances que le Trésor leur a versées, et par finir, elles ne parviennent pas à exécuter lesdits marchés, qui feront l’objet d’un nouvel appel d’offres. Mieux, alors que le seuil des marchés de gré à gré est fixé à 50 millions de francs CFA, une de ses filles très connue se verra attribuer, de gré à gré, un marché de 14 milliards de francs CFA, par le Ministère de la Communication.

Corruption, état déliquescent de l’école malienne, du système de santé, de l’armée…

Par cette façon de gouverner, des citoyens se posaient la question de savoir si nous avions encore un Etat? NON, réagissent beaucoup et pensent que le Mali ressemble à un morceau de bambou, mité et vermoulu, qui s’est effondré en janvier 2012, sous les coups d’une énième rébellion. Et le 22 mars 2012, la mutinerie des soldats et caporaux partie du camp « Soundiata » de Kati, lui a donné le coup de grâce. Si la corruption et l’état désastreux des finances publiques observables par tous ; si tout le monde s’accordait sur la situation de déliquescence avancée de l’école malienne et la déconfiture du système de santé ; le premier trimestre 2012 a révélé la décomposition avancée de l’armée nationale.

Les fondements même de la Nation malienne qui sont ébranlés

Mais plus que l’Etat, ce sont les fondements même de la Nation malienne qui sont ébranlés. Sa refondation et sa consolidation exigeront de nous tous, d’énormes sacrifices et un devoir de clairvoyance. Tel est le résultat le plus probant des 20 années de mensonges. Et indique si besoin en était que le pays a été dirigé par deux Présidents, qui ont trahi leur serment. Cela aura le mérite de montrer que l’habit ne fait pas le moine et que la fonction ne saurait induire la vertu. Un voleur, un menteur, un fraudeur et un tricheur, même élevé à la dignité insigne de Président de la République, reste tel qu’il est : voleur, menteur, fraudeur et tricheur. Nous devons notre relative sérénité à la France qui promet de libérer totalement le pays mais qu’elle soit sincère. Difficilement, elle acceptera d’être défaite par les djihadistes. Quel sera le prix à payer pour cette libération?

La France nous laissera-t-elle conduire souverainement nos affaires? Voudra-t-elle nous imposer la même classe politique pourrie qui a brûlé le pays, pour son compte en 1991 ? Que pouvons-nous envisager à la libération du pays? Une Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) ? Suivie des états généraux du Mali ? Quoi qu’il en soit, il nous faut en finir avec le mensonge, si nous voulons continuer comme Nation.

La Rédaction
Commentaires