Après le rejet par la Cour suprême, le lundi 16 septembre 2019, de la demande de remise en liberté provisoire du Général Amadou Aya Sanogo et ses compagnons, détenus dans le cadre de l’affaire des Bérets rouges disparus, l’épouse du capitane Amadou Konaré, Mme Konaré Lafia Diarra, a exprimé son désespoir au moyen d’une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
Le lundi dernier, la chambre criminelle de la Cour suprême a rejeté une demande de remise en liberté provisoire déposée par les avocats du Général Amadou Aya Sanogo et ses compagnons. Après ce rejet, Mme Konaré Lafia Diarra, épouse du capitaine Amadou Konaré, un compagnon du Général Amadou Aya Sanogo, a, sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, exprimé son désespoir face à la non-tenue d’un jugement, de leur incarcération en 2013, qui pourra les condamner ou les acquitter.
«Mon mari fait partie des personnes détenues avec le Général Amadou Aya Sanogo dans le cadre de l’affaire des bérets rouges. J’ai fait cette vidéo parce que je suis désespérée. Ça fait bientôt six ans que nos maris sont en prison. Ils ne sont pas jugés, ils ne sont pas libérés», a-t-elle déploré.
Selon Mme Konaré Lafia Diarra, le Général Amadou Aya et certains de ses compagnons dont son mari servent de boucs émissaires dans l’affaire des bérets rouges. Elle dénonce une justice sélective dans cette affaire.
«Certaines personnes impliquées dans cette même affaire ont été libérées. Ils libèrent ceux qui ont le bras long. Mais la cour suprême a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de nos maris. Je ne comprends pas cette justice sélective. Nous ne demandons pas leur libération, mais qu’ils soient jugés. À l’issue du jugement, ceux qui seront condamnés vont retourner en prison et ceux qui seront acquittés retourneront chez eux», a ajouté Mme Konaré.
Par ailleurs, Mme Konaré Lafia Diarra reproche leur immobilisme aux chefs militaires proches du président de la République et aux magistrats, face à ce qu’elle qualifie d’injustice.
Rappelons que le Général Amadou Aya Sanogo et ses compagnons sont les présumés auteurs de la disparition de 21 bérets rouges après le contre coup d’Etat lancé, en avril 2012, par les bérets rouges contre la junte militaire qui avait renversé Amadou Toumani Touré, quelques semaines plus tôt. Ils sont détenus sans jugement, depuis 2013.