Le Mali est en train de devenir, de plus en plus, un pays sécurisé, quoiqu’en disent les détracteurs, suite à l’arrestation des terroristes qui avaient juré de semer le chaos dans notre pays et le rendre ingouvernable. Mais Moussa Diawara a pris ses responsabilités. De tels sacrifices consentis au nom de la patrie ne peuvent rester dans l’anonymat. C’est logiquement à l’occasion de ce 59ème anniversaire de l’armée malienne que nous nous sommes résolus à rendre un hommage méritoire au Général Moussa Diawara, homme intègre, patriote ayant le sens élevé du devoir et militant uniquement pour la paix et le développement du Mali.
Il faut « rendre à César ce qui appartient à César », a-t-on coutume de dire. Ce dicton, bien connu de chez nous, colle bien à notre compatriote Moussa Diawara, chargé de la sécurité d’ensemble du pays et particulièrement de celle du président de la République. Républicain, il agit toujours au nom de la nation malienne et rêve de voir un Mali uni, émergent et prospère, sans distinction ethnique aucune. Nous avons tenu à rendre publics certains actes qu’il a posés. Et ce n’est que justice.
Pour rappel, le 27ème Sommet France – Afrique, tenu au Mali les 13 et 14 janvier 2017, a tenu toutes ses promesses sur le plan sécuritaire. Avec zéro incident, en prime, Moussa Diawara apparaît comme l’homme de ce 27ème sommet. Car assurer la sécurité de 70 chefs d’Etat et de gouvernement assortie de 10.000 porteurs d’uniforme mobilisés, à cet effet, relève d’un savant dosage de connaissance, de compétence cumulée au sens de l’anticipation. Le cordon sécuritaire magistralement mis en place et qui laissait entrevoir classicisme et modernisme militaire a été unanimement salué par tout le monde. Sur ce chantier, la SE a travaillé avec les commissariats de police, le gouvernorat du district, le ministère de l’intérieur avec le très sérieux ministre Salif Traoré. Au-delà des instructions données ça et là, Moussa est l’initiateur du dispositif d’alerte visible sur les grandes artères de la capitale malienne. Vu sur le chapitre de la prévision sécuritaire, il nous est loisible d’affirmer que le Général est un Visionnaire.
Au niveau international, Moussa Diawara est très adulé par la France, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Allemagne, j’en passe, pour ses expériences en matière de lutte contre l’insécurité transfrontalière, le terrorisme et le banditisme international.
Parlons des faits
Moussa est un militaire pragmatique. Il n’a pas volé ses galons de Général puisqu’il a été jugé à la tâche. A titre illustratif, en collaboration avec les services français, Moussa Diawara a mis le grappin le 12 janvier au Mali sur Mimi Ould Baba Cheick, celui – là même qui a mobilisé les hommes, les moyens et les plans d’attaque de Grand Bassam en République sœur de Côte d’Ivoire. Grâce aux limiers de la S.E, version malienne, il a mis hors d’état de nuire Ibrahim Oulld Mohamed et Alou Doumbia dit « Man » chauffeur et bras droit de Kounta Dallah lequel, on se rappelle, avait convoyé du Mali en Côte d’Ivoire, les armes d’attaque dans l’attentat de Grand Bassam. Et que dire du Boucher de Goundam Ould Mohamed, arrêté le 25 mars 2016, lui qui a brouillé les pistes en évitant de passer par Sikasso, la 3ème région administrative du Mali, pour rejoindre Goundam. Sans oublier l’arrestation du chef d’Ançar dine Souleymane Kéita à la frontière mauritanienne. Ce qu’il faut savoir, c’est que les Français ont été charmés par les exploits personnels de Moussa Diawara. Pour asseoir leur conviction, il les a appelés afin d’assister à l’opération coup de point de Baco – Djicoroni Golf, le 21 avril 2017 lorsqu’il s’agissait de « capturer » l’assaillant de la Terrasse de Bamako qui a fait plusieurs morts. Fawaz Ould Ahmeida, puisqu’il s’agit de lui, a été cueilli à froid pendant qu’il s’apprêtait, la veille, un vendredi, à faire descendre l’enfer sur Bamako. Mais la journée noire qu’il a promise sur notre capitale a été évitée de justesse grâce à l’intelligence et au savoir – faire de Diawara. Ce n’est pas la ruse, la promptitude et le caractère inné de l’anticipation du Général Moussa qui surprend, mais sa capacité à arrêter les terroristes sans se tromper sur leur identité, leur lieu de résidence et surtout sans effusion de sang.
Un jour, ma curiosité m’a conduit dans son bureau, et il me disait ceci : « SIDIBE, mon objectif est de capturer tout terroriste vivant, l’écouter, et le faire revenir à la raison car c’est un des nôtres, c’est un Malien comme toi et moi qui méritent, dans mon entendement, de participer au développement du Mali ». J’avoue que je suis resté bouche bée là où d’autres demandent leur exécution. Froidement.
On ne parlera pas ici de ses interventions pour calmer les ardeurs de l’Association « SIRAKO » qui s’activait pour la reconstruction de l’axe routier Bamako – Kayes, ou encore du don d’infirmerie qu’il a offert à l’armée. De la sécurité à l’humanitaire, Diawara a franchi un pas. Allègrement, pour son Mali natal… Chapeau à Diawara. Il doit mériter de la patrie. Car le mérite ne se présume pas. La politique de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut colle bien à ce Général de division.