Ce Samedi, 14 septembre 2019 a eu lieu à la Maison de la Presse, une conférence de presse organisée par le M.M.Ke (Mouvement Mali Kelenya). Ladite conférence était présidée par Gaoussou M. Minta, porte-parole du mouvement et avait pour objectif de sensibiliser l’opinion publique sur la marche d’une pétition pour demander à la France et Minusma de libérer le territoire malien. Ils étaient aussi présents à la conférence, les représentants de certaines régions.
« Le Mali n’a autre problème que la France. Nous voulons, avec tous les Maliens dignes, sauver notre pays, car nous y sommes tous prisonniers : on est privé de tout mouvement et l’armée ne fait qu’obéir aux ordres dictés par la France » a laissé entendre M. Minta dans son discours. Le M.M.Ke est un mouvement mis en place le 13 octobre 2018 à Ségou afin de contribuer au développement et la quiétude du Mali. Le mouvement met en place une pétition afin de demander à la France de permettre au Mali de retrouver une vie normale. Aux dires du conférencier, la France est venue sous prétexte d’apporter son soutien au Mali mais elle l’empêche d’accéder à certaine partie de sa terre, cela prouve que ce n’est pas un soutien sincère. La France ne vise que son intérêt personnel : « la France ne défend que ses intérêts personnels et cela quel que soit le lieu où ils se trouvent. Elle n’a point d’ami, mais des objectifs. Selon M. MINTA, la France est un pays très pauvre, car, son sous-sol ne possède rien comme richesse : ni or, ni argent, ni aluminium… c’est pourquoi elle met toujours en place, des stratégies pour pouvoir se servir des Africains : « l’accès à Kidal est interdit à l’armée malienne mais la France y est. Pourquoi ? Juste pour nous voler nos richesses du sous-sol ». Il lance un appel au gouvernement malien afin que celui-ci prenne ses responsabilités et dit enfin la vérité au peuple : « nos dirigeants doivent savoir se sacrifier et de craindre Dieu car à défaut de la crainte du tout puissant on craint des humains comme nous. Ils ne doivent pas avoir peur de mourir, car toute personne étant dans la cinquantaine et plus est plus proche de la mort que la vie. Ils doivent se sacrifier pour la libération de ce pays » dit-il. Ainsi, M. Gaoussou, au nom du mouvement, lance un sévère ultimatum à la France : « dans deux mois, nous déposerons la pétition jointe à une lettre à l’ambassade française et en ferons des copies qui seront déposées au gouvernement malien, à la CEDEAO, aux Nations Unies. Et si nos requêtes n’ont pas de suite alors nous passerons à l’étape suivante. Peu importe ce que penserons ou ferons nos dirigeants, nous lutterons jusqu’à ce que la France aille et elle ira ».