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Incident tragique survenu à Niono: Le Parti SADI accuse le ministre Salif Traoré
Publié le mercredi 25 septembre 2019  |  Le Républicain
Conference
© aBamako.com par A S
Conference de presse du parti SADI
Bamako, le 4 avril 2018 le parti SADI a tenu une conference de presse
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A la faveur d’une conférence de presse qu’il animé, le mardi 24 septembre 2019, le parti SADI a fait une déclaration sur les incidents tragiques survenus à Niono, le 19 septembre 2019, faisant un bilan officiel de 2 morts dont un jeune manifestant dénommé Adama Dembélé et le commissaire divisionnaire, Siaka Tounkara. Dans cette déclaration, les responsables du Parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance) dénoncent le laxisme du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Général, Salif Traoré, par rapport à l’assistance aux personnes en danger.
Selon la déclaration, le 19 septembre 2019, un jeune manifestant répondant au nom de Adama Dembélé dit Papou et le Commissaire Divisionnaire Siaka Tounkara exerçant à Niono, ont été tués tragiquement au cours d'une manifestation qui a dégénéré et qui s'est soldée par de nombreux blessés parmi les manifestants et les policiers, le saccage et la destruction du Commissariat de Police qui a été par la suite incendié, tout comme le matériel et les archives ainsi que les véhicules et les engins qui se trouvaient dans la cour. Ces incidents tragiques sont survenus suite à l'opposition ferme des populations de la localité au retour du Commissaire dont elles avaient exigé le départ à la suite d'un incident survenu dans la ville lors d'une opération de contrôle de vignette lancée par la Mairie à la veille de la fête de Tabaski. A cette occasion, un motocycliste, à la suite d'une altercation avec un élément de la police a eu la jambe fracturée. Ainsi, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, des manifestations spontanées ont convergé à la mairie pour dénoncer cette opération de contrôle, exiger son arrêt immédiat et sans condition, l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances réelles de l'incident, la traduction de l'agent de Police devant les tribunaux. Une descente musclée de la Police dispersa les manifestants qui dresseront des barricades enflammées sur certains axes routiers. Le lendemain, expliqua le document, le Maire a pris la décision de sursoir au contrôle des vignettes, en présentant ses excuses aux populations, reconnaissant au passage que l'opération avait été mal organisée. Au cours d'une rencontre publique qu'il a initié à cet effet pour renouer le fil du dialogue, les populations ont exigé des poursuites judiciaires contre l'agent de Police, le départ du Commissaire qui n'a pris aucune sanction disciplinaire contre son agent fautif, mais qui a décidé de réprimer aveuglement une manifestation pacifique. En plus, ils ont dénoncé les patrouilles nocturnes (qui commencent dès 20heures pour s'achever vers 5heures du matin) qui n'ont eu aucun impact positif sur leur sécurité, et proposé qu'elles commencent à 0 heure.
La non-assistance aux personnes en danger
Ayant pris la mesure de la situation, selon la déclaration, le député élu de la Circonscription de Niono Amadou Araba Doumbia, fera des pieds et des mains auprès du Ministre de la Sécurité Intérieure, le Général Salif Traore, afin de prendre en compte les revendications, désamorcer la crise de confiance qui s'est installée entre les populations et les représentants de l'Etat et l'attitude de défiance que cela pourrait engendrer. « Malheureusement, le ministre de la Sécurité Intérieure n'a pas été à la hauteur de la situation. Il n'a pris aucun geste d'apaisement ni mesure préventive pour gérer la situation sous le prétexte qu'en accédant aux revendications des populations, ce sera un appel d'air, un précédent fâcheux, un signe de faiblesse de l'autorité de l'Etat. En réaction à ces évènements malheureux, les autorités, comme d'habitude, ont procédé à une répression d'une extrême brutalité, laquelle jure avec les principes élémentaires de respect de l'intégrité physique et morale des citoyens dans un Etat de Droit : arrestations à tour de bras, exactions, séances de punitions collectives menées sans discernement par les forces de l'ordre contre les populations qui sont sauvagement bastonnées et piétinées comme des vers de terre, rackets systématiques, incendie de la radio kayira (vraisemblablement et selon plusieurs témoignages concordants) par des éléments de patrouille qui puaient a cent lieux l'alcool.. Le bilan fait état de l'arrestation de 48 personnes, tous déportés à Ségou, avec instauration insidieuse d'un cycle de violence/répression encouragée par l'Etat qui montre son incapacité à contrôler les agents chargés d'assurer la sécurité et la quiétude des populations et à sanctionner les éléments indisciplinés qui agissent impunément. » a-t-elle dit.
Moussa Dagnoko

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