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Le président de la République à l’occasion du 22 Septembre : Dialogue, unité et développement
Publié le mercredi 25 septembre 2019  |  L’Essor
Défilé
© aBamako.com par AS
Défilé militaire à Kati
Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a présidé le défilé militaire sur la place d`arme à kati à l`occasion du 22 Septembre 2019
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C’est dimanche dernier que notre pays a célébré le 59è anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. La veille, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a respecté la tradition en s’adressant à la Nation. Hommage aux pionniers de l’indépendance, paix et réconciliation, dialogue, unité et développement sont des sujets qui constituent l’ossature du discours présidentiel. Le chef de l’Etat a d’abord rendu hommage aux valeureux acteurs de notre histoire contemporaine, aux héroïques pionniers de notre indépendance, avec à leur tête le président Modibo Keïta et tous ses compagnons. Le 22 Septembre, selon Ibrahim Boubacar Keïta, doit être le jour privilégié pour célébrer l’union des cœurs à laquelle nous invitent toutes les traditions spirituelles dans notre pays ; un rendez-vous de choix pour magnifier la solidarité, la fraternité, l’empathie, l’élan vers l’autre, le dépassement de soi par le culte de l’effort.

Optimiste, le président de la République a la conviction que « Notre Grand Mali Avance ». Ce programme avec lequel, il a renouvelé son bail à Koulouba, il y a un an, est l’expression d’une rencontre entre une irrépressible volonté des Maliens à prendre leur destin en mains et un engagement irréversible de sa part à faire en sorte que notre pays s’engage résolument sur la voie d’un développement soutenu et inclusif.

Toutefois, a fait remarquer le chef de l’Etat, la réalisation de cet objectif se heurte aujourd’hui à des obstacles dont les écueils auxquels est butée la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, nonobstant des avancées évidentes. Dans ce contexte, le président Keïta a tenu à réaffirmer l’attachement du gouvernement à cet accord. Au regard des difficultés de mise en œuvre, il n’a pas écarté l’éventualité que certaines dispositions du document soient discutées, estimant que l’essentiel est d’en conserver l’esprit. Il est donc clair que ce passage du discours présidentiel pourrait être un tournant décisif quant à l’avenir de l’Accord, un peu plus de quatre ans après sa signature. Ibrahim Boubacar Keïta a lancé un appel aux mouvements signataires à tout mettre en œuvre pour un retour à une normalité constitutionnelle et administrative dont l’absence hypothèque lourdement tous les efforts de développement. Il faut la paix, dira-t-il, pour que l’Etat et la République puissent livrer la seule vraie guerre, digne d’intérêt pour le Mali, à savoir celle pour le développement.

À L’ÉCOUTE DU PAYS PROFOND- Nul doute que le président de la République est attentif aux impatiences qui s’expriment ça et là à travers le pays.

En atteste sa demande au gouvernement d’étudier les conditions d’organisation de conférences de développement dans chaque région.
Ces conférences régionales de développement seront des tables rondes avec la participation active des forces vives de chaque région, des diasporas maliennes, des partenaires de la coopération bilatérale, multilatérale et décentralisée.

Certains sujets ayant connu des développements récents au plan national n’ont pas été occultés dans le discours présidentiel. Face aux récents mouvements d’humeur qui se sont multipliés dans différentes localités à l’intérieur du pays, le président Keïta a montré qu’il n’était pas sourd ni insensible aux angoisses de la jeunesse et des travailleurs.

Autant la demande de bonnes routes est légitime tout comme l’est une meilleure gouvernance de nos ressources, autant le recours à la violence comme moyen de revendication de droits ne saurait prospérer sans mettre en péril le contrat social. Ibrahim Boubacar Keïta a rappelé aussi que si la République confère des droits, elle impose également des devoirs dont le premier est la renonciation à la violence comme moyen d’expression.

« Par conséquent, la violence qui tend à devenir un moyen de revendiquer, ne peut être tolérée », martèlera-t-il.
Sur un tout autre plan, la tenue pour bientôt du Dialogue national inclusif constitue, aux yeux du chef de l’Etat, un rendez-vous majeur entre les fils et filles du pays.

En effet, il dit attendre beaucoup de cette rencontre. « Ce dialogue sera des plus fructueux si celles et ceux qui y participent ont le souci de construire un Mali où il fera bon vivre parce que les Maliens auront su, précisément à travers ce dialogue conciliant, trouver les voies et moyens les plus idoines pour affermir notre vécu institutionnel, renforcer les piliers de notre système démocratique, et revitaliser notre système social », a-t-il espéré, souhaitant que les débats restent tout entiers placés sous le sceau de la responsabilité et, pour cette raison, empreints de courtoisie et de sérénité.

Le président de la République n’a pas manqué d’exprimer une pensée pieuse pour les victimes civiles et militaires de la crise.

Massa SIDIBÉ
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