Du 21 au 23 septembre, le chef-lieu de la commune du Korodougou, Nampasso a vibré au rythme du baara, du balafon, du Tam-tam et une multitude de masques et de marionnettes. Les jeunes se sont exprimés à travers le football et les meilleurs élèves ont été récompensés par l’Association pour le Développement du Village de Nampasso (ADVN) porteuse de ce festival. Elle ambitionne remédier au manque d’enseignant, demander l’ouverture d’un lycée dans la commune et de butiner le tronçon qui relie le village à la route nationale.
La grande messe du Korodougou a tenu toutes les promesses, éminemment intéressante et empreinte de cordialité, de découverte mais aussi de passion. Le FESTRAKO a le mérite d’exprimer la cohésion et l’entente dans la commune surtout l’appropriation du festival par les habitants de Korodougou, en tête le maire Salif Coulibaly.
Durant trois jours, les activités de la cinquième édition du festival dit FESTRAKO se succédèrent et ne se ressemblèrent point. Le jour du 22 c’était l’apothéose avec une cérémonie d’ouverture, marquée par la montée des couleurs pour respecter la tradition du 22 septembre, jour d’accession de notre pays à l’indépendance, suivi des mots de bienvenu du chef de village de Oumar Coulibaly, et les allocutions du Président de l’Association pour le développement du village de Nampasso (ADVN) Youssouf Coulibaly, marquée la remise des clefs d’une ambulance, de la Présidente des femmes Sanata Coulibaly, de la Directrice du CAP de Yangasso, du maire Salif Coulibaly et du 1er adjoint du Préfet de Bla. La remise de cadeaux aux meilleurs élèves a servi d’intermède entre les différentes allocutions. La cérémonie d’ouverture a pris fin par la prestation des Koredougas et la remise des attestations de remerciements à des personnes et des structures qui ont marquées la commune notamment M. Maiga, un enseignant qui a marqué plusieurs promotions et Yaya Coulibaly, un confrère ressortissant du village, initiateur de ce festival. Dans l’après-midi, les festivaliers ont eu droit et une prestation de masques et de marionnettes. D’une impression générale, les prestataires avaient soif de montrer tout leur savoir-faire et tout leur savoir être aux visiteurs en général et aux plus jeunes du terroir en particulier.
Ce festival vient de loin, il est consécutif aux activités de l’association des élèves et étudiants, aujourd’hui dissoute dans l’ADVN, qui s’est donnée comme activités premières, la remise de cadeaux aux meilleurs élèves et un match de football. Ainsi, les parents du village ont décidé de joindre l’utile à l’agréable, en sortant un masque. Depuis de fil en aiguille l’idée se précise et au cours d’une réunion de l’ADVN, l’idée du festival a fait l’unanimité et la première édition a eu lieu en 2013.
Inscrit désormais dans l’agenda des grands festivals du pays, le festival du Korodougou est un véritable creuset culturel par son caractère festif autour des chants et danses du terroir. Cet événement culturel et artistique vise à offrir des moments de retrouvailles, de découvertes de la riche et légendaire culture dont regorge la commune de Korodougou. En somme, il vise aussi à promouvoir l’économie locale et à valoriser l’expression artistique.
Vivement la sixième édition.
Mahamadou YATTARA, envoyé spécial