Suite à la tragédie causée par l’explosion d’un camion-citerne le mardi 24 septembre 2019, causant des pertes en vies humaines, des blessés graves et d’importants dégâts matériels, le directeur régional de la protection civile de Bamako, le lieutenant-colonel Adama Diatigui Diarra, a dénoncé ce comportement peu orthodoxe des usagers de la route, sans quoi le bilan regrettable de l’accident aurait peut-être pu être réduit.
Malgré la grande mobilisation de la protection civile, des forces de l’ordre et de sécurité, les secouristes ont dû se débattre d’abord contre la curiosité malsaine des milliers de spectateurs avant de faire face aux victimes. En plus de la difficile coopération avec les usagers de la route pour céder le passage malgré les sirènes des ambulances, beaucoup de spectateurs avaient aussi abandonné leurs engins (véhicules et motos), au profit de la scène, conduisant ainsi au blocus des accès à la scène du drame.
Le plus déplorable encore, au lieu de chercher à porter secours aux victimes de cette tragédie, beaucoup de ces personnes étaient plutôt préoccupées à prendre des images tragiques de la catastrophe. Pour le lieutenant-colonel Adama Diatigui Diarra, directeur régional de la protection civile de Bamako, la mission régalienne des secouristes ne peut être effective que lorsqu’ils arrivent à temps sur les lieux et accéder rapidement aux victimes en vue de leur apporter l’assistance convenue.
Le directeur a indiqué à cette circonstance que ce ne sont pas les moyens qui ont manqué dans la circoncision de l’incendie, puisque selon lui, ce sont toutes les deux compagnies de la protection civile qui ont été déployées sur les lieux du drame. Et, parmi les quatre engins pompes déployés sur le lieu, deux étaient d’une capacité de dix mille litres, en plus des quinze ambulances et trois autres ambulances médicalisées. Mais, malheureusement le bilan indiqué par le directeur régional de la protection civile, après toute cette grande mobilisation, faisait état de 6 personnes mortes calcinées et 46 autres blessées dont certaines grièvement, sans compter les importants dégâts matériels enregistrés, dont un minicar, un véhicule pick-up, la citerne elle-même et plus d’une trentaine de motos également calcinés.
Le directeur régional de la protection civile, le lieutenant-colonel Adama Diatigui Diarra, s’est réjoui de la maitrise de la situation malgré les dégâts. Il a profité de l’occasion pour lancer un message à l’endroit de l’ensemble de la population. Il a saisi cette opportunité pour informer les citoyens des premières actions que souhaitent les victimes en de pareilles circonstances. A ses dires, c’est d’abord les secourir, appeler en urgence la protection civile. Pour cela il a indiqué que la connaissance des numéros verts et le sens de la responsabilité de céder le passage aux véhicules de secours sont des actes civiques et citoyens qui peuvent sauver des vies.
Notons que la prise en charge de ces blessés coûtera à l’État malien 50 millions de Fcfa, selon des sources de l’Agence malienne des publicités (AMAP). « Hospitalisés au CHU Gabriel Touré et à l’hôpital du Mali, les blessés au nombre de 43, à ce jour, (jeudi, ndlr) recevront les soins nécessaires et l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM) va payer la facture », selon les propos du chef de département Communication et Partenariat de l’ANAM, Modibo Diarra, rapportés par AMAP.