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Dialogue national inclusif : Vers le monologue du clan IBK
Publié le vendredi 27 septembre 2019  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Lancement officiel de la CMAS
Le Lancement officiel de la coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahamoud Dicko a eu lieu le samedi 07 Septembre 2019 au palais de la culture.
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Rien de crédible ne reste du Dialogue national inclusif. Sa réussite devient de jour en jour utopique. Sans la participation du FSD de Soumaila Cissé, du mouvement An ko Mali Dron de Mme Sy Kadiatou Sow, du Sadi de Oumar Mariko, du RPDM de Cheick Modibo Diarra, de la CMA, du CNAS Faso Hèrè de Soumana Sacko, le dialogue est sur le point de devenir un monologue du clan IBK.




L’espoir sur la réussite du Dialogue national inclusif se brise chaque jour. Ce dialogue a déjà emprunté le même chemin que la Conférence d’entente nationale dont les résolutions se trouvent toujours dans les tiroirs des bureaux de Koulouba. Loin de nous la volonté d’être un oiseau de mauvais augure, mais le Dialogue national inclusif tend vers son échec. Au lieu de sa réussite, c’est son succès qui surprendrait bon nombre de Maliens. Comme une vieille maison, chacun quitte un à un le navire. À l’allure où vont les choses, IBK et ses soutiens risquent d’être les seuls participants à ce dialogue.

En effet, plusieurs partis et groupements politiques ont, dès le début, annoncé leur désapprobation du Dialogue tel qu’entamé par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Ils ont affirmé que le Mali a, certes, besoin d’un dialogue pour sortir de la crise, mais le vrai dialogue, celui qui prendra en compte les préoccupations de la majorité des citoyens. Pour cela, le caractère inclusif devait, selon eux, être respecté, pas dans le mot, mais dans la pratique. Un des groupements politiques, An Ko Mali Dron dirigé par Mme Sy Kadiatou Sow a d’ailleurs proposé à ce que le dialogue soit ascendant, c’est-à-dire de la base au sommet, mais peine perdue. Les autorités ont voulu autrement.

Beaucoup de partis politiques, estimant que le dialogue tel qu’engagé par le régime IBK ne résout pas le problème, ont refusé d’y participer. Même à l’atelier de validation des termes de références, ils ont brillé par leur absence. Ces partis et groupements politiques sont, entre autres, le mouvement An Ko Mali Dron de Mme Sy Kadiatou Sow, les partis RPDM, Sadi, Cnas Faso Hèrè …

En plus de ces partis et groupements politiques, l’échec du Dialogue national inclusif se précisa, surtout avec le retrait définitif du FSD de Soumaila Cissé. En effet, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) qui a toujours réclamé un dialogue « franc et sincère », est allé à l’atelier de validation des Termes de référence du Dialogue national inclusif avec plusieurs propositions auxquelles il a conditionné sa participation au dialogue proprement dit. N’ayant pas été écouté à hauteur de souhait, le FSD s’est retiré définitivement du Dialogue national inclusif. L’une des raisons pour lesquelles ce front d’opposition a claqué la porte est d’ailleurs le caractère non exécutoire des décisions du Dialogue. Après le FSD, les enfants gâtés de la République ont aussi claqué la porte.

La question qu’il faut se poser maintenant : que serait ce dialogue sans la participation de toutes ces forces vives de la nation précitées ? La réponse est simple : il sera une rencontre entre les soutiens d’IBK et les résultats seront simplement rejetés comme le projet de révision constitutionnelle. Le DNI a déjà perdu son inclusivité et sa victoire surprendrait plus que son échec. Il ne serait même pas trop de dire que des millions ont été jetés par fenêtre pour l’organisation de ce Dialogue.

Le Régime, au stade actuel, au lieu de s’entêter à aller à ce dialogue qui devient tout sauf inclusif, doit aller à la rencontre des forces vives de la nation qui boycottent pour prendre en compte leurs préoccupations afin de tenir un dialogue digne de ce nom. Sinon, à ce stade, le Dialogue national inclusif ne va être qu’un monologue du clan IBK.

Boureima Guindo

Source : Le Pays
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