Après l’obtention du bac, un nouveau combat s’ouvre pour les nouveaux bacheliers : l’inscription à l’université. Malgré la mise en place d’un système informatique pour faciliter le processus, les bacheliers, désorientés et mal informés, peinent toujours à s’inscrire.
Les élèves ayant obtenu le bac cette année sont confrontés à de nombreux problèmes. En effet, après l’obtention du bac, les soucis ne font que commencer pour les nouveaux bacheliers. Le système d’inscription en ligne qui a été mis en place n’est pas assez efficace. Le Campus Mali, ayant pour but de dispenser le nouveau bachelier des longues files d’attente, des tracasseries et autres corruptions liées à l’inscription, est source de problème aujourd’hui. Car, nombreux sont les élèves qui ne maitrisent pas ce système d’inscription. Beaucoup s’inscrivent en ligne, mais au moment des inscriptions physiques ou lors des dépôts, ils se rendent compte que leur inscription n’a pas été prise en compte.
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Selon Jeremy Dolo secrétaire administratif du comité AEEM de la FSHSE, la préinscription est un système très « moche » parce qu’il n’y a aucune structure de l’Etat qui s’occupe de l’orientation des nouveaux bacheliers. Ajouter à cela, explique M. Dolo, ils rencontrent aussi des problèmes lors de leur demande de bourse.
« Pour être boursier, il faut passer par certaines mesures mises en place par le Cenou. Ainsi, nombreux sont les nouveaux bacheliers qui souffrent pour avoir leur fiche individuelle qui doit impérativement accompagner le reste de leur dossier. Cette fiche est aussi valable pour le concours d’entrée à l’ENI. Pour avoir cette fiche individuelle, une seule journée ne suffit pas, ni deux ou trois. L’étudiant fait souvent une ou deux semaines ».
A la mairie de la Commune I, des étudiants s’installent pour faire la queue afin d’obtenir le précieux sésame. Kadidiatou Sylla, nouvelle bachelière, a dû s’installer chez sa tante pour être proche de la mairie. « J’ai été là-bas depuis 4h, mais il m’a fallu une semaine pour l’avoir ». Après tous ces calvaires, la tracasserie liée aux dépôts des dossiers fait surface. Car, dans les universités maliennes, malgré le système d’inscription en ligne, le favoritisme est toujours présent.