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Affaire de Niono : le parti SADI indexe le ministre de la sécurité
Publié le lundi 30 septembre 2019  |  Le Fondement
Conference
© aBamako.com par A S
Conference de presse du parti SADI
Bamako, le 4 avril 2018 le parti SADI a tenu une conference de presse
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Le bureau du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) portera dans les jours à venir une plainte contre le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré et un activiste Abdoul Niang. Il estime que le ministre face à la situation n’a pas été à la hauteur et l’autre aurait dit des propos insensés à l’endroit du parti. L’information a été donnée, le mardi 24 septembre, au cours d’une conférence de presse, tenue, au siège dudit parti. Animée par le président du parti, Dr. Oumar Mariko.
Rappel des faits, le 19 septembre 2019, un jeune manifestant répondant au nom de Adama Dembélé dit Papou et le Commissaire Divisionnaire Siaka Tounkara exerçant à Niono, ont été tués tragiquement au cours d’une manifestation qui a dégénéré et qui s’est soldée par de nombreux blessés parmi les manifestants et les policiers, le saccage et la destruction du Commissariat de Police qui a été par la suite incendié, tout comme le matériel, les archives ainsi que les véhicules et les engins qui se trouvaient dans la cour.
Ces incidents tragiques sont survenus suite à l’opposition ferme des populations de la localité au retour du Commissaire dont elles avaient exigé le départ à la suite d’un incident survenu dans la ville lors d’une opération de contrôle de vignette lancée par la Mairie a la veille de la fête de Tabaski. Ce jour-là, un motocycliste, à la suite d’une altercation avec un élément de la police a eu la jambe fracturée.
Selon le conférencier, l’honorable Oumar Mariko, pour stabiliser et instaurer le climat d’apaisement, le député élu de la Circonscription de Niono Amadou Araba Doumbia, aurait tout mis en œuvre afin que le Ministre de la Sécurité Intérieure, le Général Salif Traore, prend en compte les revendications, désamorcer la crise de confiance qui s’est installée entre les populations et les représentants de l’État et l’attitude de défiance que cela pourrait engendrer. Pour lui, le ministre de la Sécurité Intérieure n’a pas été à la hauteur de la situation. Il n’a pris aucun geste d’apaisement ni mesure préventive pour gérer la situation sous le prétexte qu’en accédant aux revendications des populations, ce sera un appel d’air, un précédent fâcheux, un signe de faiblesse de l’autorité de l’État.
Ainsi, en condamnant ces actes barbares, rappelle que l’Etat malien a de tous temps payé les populations, les élus locaux et les Chefs de village par le mépris et l’abandon. Il a de tous temps opposé la violence aux revendications justes légitimes des populations, permis les rackets, le vol de ses agents comme ce furent les cas de Kita et Loulo en 2009, de Kenieba, Kosiga, Yelimane, Toukamagan a Bafoulabe, Gao et Tombouctou en 2018, Badalabougou en 2019. En outre, il souligne que ces évènements malheureux de Niono, comme partout ailleurs au Mali, traduisent le sentiment de malaise général des citoyens qui refusent désormais l’oppression administrative et politique, l’incurie des organes de l’Etat, la mauvaise gouvernance. C’est la raison pour laquelle, partout en République du Mali, de nouveaux organes de pouvoir sont créés pour évincer ceux de l’État, symbole de l’incurie et de l’injustice afin de prendre en charge leurs légitimes revendications.
F. COULIBALY
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