Dans un entretien qu’il a accordé à Mali Tribune, Yaya Sangaré, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, s’est prononcé sur le dialogue national inclusif en préparation. Morceaux choisis.
Selon le ministre Sangaré, la crise sans précédente et multidimensionnelle à laquelle le Mali est confronté depuis 2012, impose le dialogue aux Maliens en vue de construire une vision concertée et à la hauteur des défis de l’heure.
Au cours du dialogue national inclusif, a-t-il, ajouté, il est prévu des débats sur les questions d’ordre sécuritaire, économique, politique, institutionnel, social, culturel et climatique.
« L’évolution de la situation sécuritaire ébranle le pays. Ajoutez à cela les manifestations et les grèves qui ont marqué toute l’année 2018 et une bonne partie de l’année 2019. Tout cela explique la détérioration du climat politique et la grogne sociale. Le report des élections législatives et la double prorogation de la mandature de l’Assemblée nationale en ont rajouté à la crispation politique. Mais sachons que les soubresauts d’un grand malade sont signe de vie », a affirmé l’ancien député de Yanfolila.
C’est donc pour décrisper la situation politique et sociale, à ses dires, que le Président de la République a pris une série d’initiatives qui ont conduit à un calme relatif. La mise en place d’un gouvernement de mission suite à l’Accord politique de gouvernance conclu entre le gouvernement et une partie de la classe politique ainsi que les organisations de la société civile participent de cet effort.
« Le dialogue national inclusif est une forte demande de la classe politique et la société civile. Il est ressenti comme une nécessité par les forces vives de la nation pour sortir de la crise multidimensionnelle que vit le pays depuis 2012 ».
L’objectif est d’établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté, de même que leurs causes, en vue de proposer des solutions avec un chronogramme et un plan d’actions de mise en œuvre.
A en croire Yaya Sangaré, « il est attendu beaucoup des débats sur les grandes questions engageant l’avenir du pays, notamment en matière de sécurité, paix, défense, de gouvernance et de rénovation de l’État. Les questions relatives à la révision constitutionnelle et aux élections, les insuffisances de la gouvernance ainsi que les responsabilités de tous les acteurs de la vie de la Nation seront, à l’occasion identifiées, discutées, et des solutions appropriées dégagées pour assurer un avenir dans la stabilité, la solidarité et la cohésion. Les conditions d’un sursaut national seront créées en vue d’asseoir et de consolider la paix et le vivre ensemble. Je garde donc de réels espoirs pour les conclusions du dialogue national inclusif pour mon pays, notre Mali à tous ».