Tel que fixé et annoncé par le ministre en charge de l’Education Nationale, les élèves doivent reprendre le chemin des classes à partir de ce 1er octobre. Cependant, un sérieux doute plane sur le respect de cette date pour beaucoup d’établissements. Les raisons sont diverses et les causes bien connues.
Au-delà de l’effet d’annonce, la décision du ministre de l’Education Nationale à fixer la rentrée scolaire 2019-2020 à la date du 1er octobre ne motive pas grand monde. En plus des établissements scolaires des zones du centre, confrontées à l’insécurité, certaines écoles de la capitale souffrent de réels problèmes empêchant la tenue effective de la rentrée scolaire pour demain mardi. Surtout que les syndicats des enseignants après une relative trêve dans son mot d’ordre de débrayage entendent revenir à la charge.
En effet, les problèmes qui sautent à l’œil pouvant entravé la rentrée de demain sont de plusieurs ordres, dont celui relatif à l’inondation de la cour, l’état délabré des salles de classe et l’occupation de certaines écoles par des familles sinistrées.
Au niveau du quartier riverain de la berge du fleuve Niger, Djicoroni Para, l’établissement scolaire’’’ l’école Mamadou Lamine Diarra’’ est toujours inondé par des eaux. Malgré l’optimisme de son directeur Famory Doumbia, en charge du second cycle Groupe 1. Lequel affirme que les préparatifs pour la rentrée scolaire vont bon train, avec son lot de nombreux cas de transferts de départ et d’arrivée, force est de reconnaître, qu’il y a un problème d’inondation de la cour de l’école.
« On est confronté au problème d’eau ici. Ce problème est pertinent et ça ne date pas de maintenant. Le Ministère (le ministre lui-même), la mairie, le cap, l’académie, les députés tous sont passés l’an dernier pour faire l’état des lieux, mais sans donner de suite. J’appelle les plus hautes autorités de tout mettre en œuvre pour pallier ce problème d’eau afin que nous puissions travailler dans les conditions idoines » a-t-il lancé comme cri de cœur.
Une situation presque identique au niveau de l’école communautaire de Sébénikoro, ‘’Sébé et com’’. Des propos de son directeur, Yaya Sory Kéita, il ressort qu’un petit retard est accusé dans le processus de nouvelles inscriptions. Car l’année dernière à pareil moment il y avait une forte affluence. « Mais cette année les gens ne sont pas sortis d’abord et cela peut être dû aux problèmes de salaires qui ne sont pas encore réglés. Cela peut être une des raisons fondamentales de ce retard. Nous sommes prêts pour le 1er octobre, les listes sont affichées et bientôt nous allons désherber la cour » a-t-il fait savoir. Cependant, il ajoutera qu’il y a des menaces pour la nouvelle année scolaire, même si ça n’a pas été officialisé. « A la date d’aujourd’hui les enseignants n’ont pas bénéficié des avantages mentionnés dans l’article 39 de la Loi N°2018-007/du 16 janvier 2018 portant Statut du Personnel Enseignant de l’Enseignement Secondaire, de l’Enseignement Fondamental l’Education Préscolaire et Spéciale » dira M. Kéita.
Les assurances d’un cadre du département de l’Education
Rencontré par rapport aux difficultés qui planent sur le respect de la date annoncée pour la nouvelle rentrée scolaire, un membre du cabinet du ministère de l’Education Nationale, s’est montré optimiste.
« Nous avons déployé des équipes de supervision dans toutes les académies du Mali. Les écoles publiques ne peuvent accueillir tous les enfants du Mali. Ces équipes de supervision vont vérifier les établissements privés et professionnels qui sont aptes à accueillir les élèves » a déclaré ce cadre sous l’anonymat.
Parlant de l’impact des cas d’inondations sur la rentrée des classes dans certaines écoles de la capitale et dans certaines régions, il dira que des mesures d’accompagnements sont en train d’être prises. Cela, dit-il, par la réhabilitation des cours inondées et l’évacuation des familles sinistrées hébergées dans les salles de classe.
Espérons que les solutions idoines soient vite trouvées au grand bonheur des enfants et de leurs parents. Sinon de réels doutes planent sur la date du 1er octobre pour la rentrée effective.
En attendant, l’optimisme doit être de mise. Donc, bonne rentrée à tous !