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La Coalition citoyenne de la société civile: ‘’Il est largement temps pour les Mouvements armés de s’inscrire dans le cadre de l’État…’’
Publié le lundi 30 septembre 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
La Coalition Citoyenne des Associations de la Société Civile pour la Paix, l`Unité et la Réconciliation (CCASC/PURN)
La Coalition Citoyenne des Associations de la Société Civile pour la Paix, l`Unité et la Réconciliation (CCASC/PURN) a organisé une rencontre le 25 Juillet 2017. Photo: Ahmed Mohamed ag Hamani
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La Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali (CCSC-PURN) a publié ce vendredi, dans un hôtel de la place, son 3e Rapport alternatif citoyen sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

La cérémonie de présentation qui a enregistré la présence de structures partenaires, dont Friedrich Ebert Stiftung, était conduite par le Président de la CCSC-PURN, l’ancien PM Ag HAMANI, en présence de responsables de la Coalition tel Dr Abdoulaye SALL.
Dans son rapport, la Coalition constate une prolifération d’organes chargés de la mise en œuvre de l’Accord pouvant être une source conflictuelle dans son application. Aussi recommande-t-elle, ‘’par souci d’efficience, non seulement la poursuite de la réduction du nombre des structures impliquées dans la mise en œuvre et le suivi de l’Accord, mais aussi le renforcement des pouvoirs réels du Département chargé de la mise en œuvre dudit Accord’’.
De même, recommande-t-elle ‘’la mise en place d’un cadre inclusif permettant le dialogue permanent et direct entre les acteurs politiques, les citoyens et la société civile afin de réaliser les réformes prônées dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger’’. Cela, pour répondre aux contradictions entre certaines dispositions de la Loi fondamentale et les termes de l’Accord à l’origine de réticences au niveau de la classe politique et de la société civile.
Pour les questions de défense et de sécurité, la Coalition ne barguigne point : ‘’tous les efforts du Gouvernement doivent tendre à la restauration de l’intégrité du territoire national et de l’autorité de l’État. Dans ce cadre, les forces de défense et de sécurité du Mali, en intelligence avec les forces militaires étrangères, doivent être au cœur des opérations. Cause fondamentale des craintes et des résistances vis-à-vis de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la restauration de l’intégrité du territoire national sera encore à l’origine de l’engagement des populations à l’égard de tout Accord signé par le gouvernement’’.
Élaboré selon une approche participative, le Rapport fait des analyses et évaluations des rapports des acteurs chargés du suivi de la mise en œuvre de l’Accord. Sur la base de quoi elle recommande :l’appropriation de l’Accord par les populations maliennes ; la forte implication de la société civile dans le suivi et la mise en œuvre de l’Accord ; l’adoption des schémas nationaux qui favorisent l’émergence de solutions nationales inclusives en conformité avec nos valeurs sociales et juridiques ; la poursuite des débats inclusifs inter maliens susceptibles d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord ; la « districtisation » comme solution alternative à la régionalisation impliquant une révision constitutionnelle ; la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation, la sécurité, et la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national ; une lutte implacable contre l’impunité, condition essentielle de la mise en œuvre de l’Accord.
La Coalition rappelle que la surveillance du territoire et la défense de l’intégrité territoriale relèvent en droit des compétences du Gouvernement. Dans ce domaine, les appuis des partenaires doivent consister seulement à renforcer les capacités du Gouvernement à s’acquitter de cette mission. Le Gouvernement malien doit davantage compter sur les FAMa en privilégiant la restauration de l’intégrité du territoire national.
En outre, ‘’la Coalition estime qu’il est largement temps pour les Mouvements armés de s’inscrire dans le cadre de l’État et des Institutions de la République et de fonder leurs opinions ou leurs revendications sur le droit interne (Constitution, lois) ou le droit international public (Charte des Nations Unies).
Pour elle, face à la montée de l’insécurité au Nord et au Centre, ‘’les Forces internationales doivent cesser de se comporter en forces d’interposition, mais devenir des forces de restauration de la paix aux côtés des FAMa’’.
In fine, elle suggère : l’accélération de la mise en œuvre des réformes institutionnelles et l’organisation rapide des élections législatives, locales et communales ; d’agir immédiatement pour arrêter la défiance généralisée vis-à-vis des institutions nationales et internationales, ainsi que des actions en cours dans la mise en œuvre de l’Accord…

PAR BERTIN DAKOUO

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