Plus d’une semaine après son inculpation et son incarcération à la prison centrale de Bamako pour une sombre affaire de détournement de ristournes de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (C-Scps) portant sur plus de 9 milliards de FCFA, on a comme l’impression que le coup a été durement ressenti par les amis et sympathisants du tout puissant président de l’Apcam Bakary Togola.
En effet, depuis le début de cette affaire, nul ne peut affirmer s’il a connaissance ou non de l’existence d’un pôle d’avocats constitué pour la défense de l’inculpé Bakary Togola et ses codétenus.
Plus d’une semaine après son transfèrement à la prison centrale de Bamako, aucun avocat de la place n’a encore daigné pris la parole pour au moins tenter de disculper Bakary Togola et ses coïnculpés. Et pourtant en la matière, l’assistance d’un avocat est obligatoire. Dans cette affaire, seul le Procureur de la République près le Pôle économique et financier du Tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako tient la vedette. Et dans sa communication qui est savamment orchestrée on a l’impression qu’une présomption de culpabilité pèse sur Bakary Togola.
A part quelques avocats dont les noms sont cités par ci par là comme faisant parti de son pôle d’avocats tels que maîtres Magatte Saye et Cheick Oumar Konaré, le désormais locataire de la prison centrale de Bamako ne bénéficie d’aucun soutien juridique et judiciaire de la part des défenseurs des droits humains tant au Mali qu’ailleurs.
Le salut est dans le soutien de ses parents et amis
Le seul réconfort de Bakary Togola est entre les mains de ses amis et parents.
En effet, après avoir exigé en vain sa libération sous peine de bloquer la bonne commercialisation du coton, ces derniers ont compris que cette affaire n’est pas aussi simple comme ils la croyaient. C’est ainsi que désormais ils ont décidé de changer de fusil d’épaule.
Pour les besoins de la cause, une coordination nationale des Amis de Bakary Togola (CNA/BT) a été mise en place.
Lors d’un point-presse tenu le samedi 28 septembre, à la Maison de la presse, ladite coordination s’est voulue d’attaque pour la défense de son mentor. Elle a en effet tenu à faire savoir qu’elle dénonce les déclarations mensongères, pitoyables et honteuses diffusées par certains médias et par des réseaux sociaux tendant à porter atteinte à la dignité et à l’honorabilité du président Bakary Togola. Dans son intervention, le secrétaire général de la CNA/BT, moussa Z Coulibaly dira que « ces allégations font croire à prononcer le verdict avant le procès ».
Tout en déplorant la récupération politique de cette affaire par certains hommes politiques, il a en outre tenu à corriger le magistrat instructeur du Pôle économique de Bamako dans sa qualification juridique des faits.
En effet, selon Moussa Z coulibaly, « il y a plus de 10 ans, il n’y a plus de terme ristourne entre les cotonculteurs et la Cmdt ». A l’en croire, on parle plutôt de complément de prix.
Il tiendra aussi à faire savoir que le président Bakary Togola est poursuivi aujourd’hui pour la gestion d’un fonds qu’il n’a jamais géré. A ses dires, les prétendues ristournes auxquelles le dénonciateur anonyme fait allusion sont directement versées par la Cmdt aux coopératives.
La CNA/BT estime que son mentor doit bénéficier de la présomption d’innocence et demande à ce que justice soit faite.