Après la dure épreuve du congrès dernier, le Conseil National des Jeunes du Mali se trouve encore dans une nouvelle zone de turbulence qui pourrait lui coûter sa cohésion. Puisque, certains jeunes pour des détails superflus s’agitent et demanderaient l’élection d’un nouveau président en lieu et place de l’actuel, Mr Abdoulaye Touré. En marge de la cérémonie d’ouverture de la session de formation des jeunes volontaires de l’APEJ, le lundi 11 juin 2012, Abdoulaye Touré s’est prêté aux questions des journalistes sur la crise qui prévaut au sein du CNJ Mali. Entretien…
Abdoulaye Touré
Nouvelle patrie : Le Conseil National des Jeunes du Mali est dans un état très critique pour des divergences difficiles à cerner. Quant n’est-il réellement ?
Abdoulaye Touré : C’est vrai qu’avec le congrès ayant abouti à mon élection comme président, le bureau exécutif national a connu des moments très difficiles. Il s’agissait de la divergence entre Alioune Gueye et moi-même Abdoulaye Touré, mais à ce que je sache comme vous pouvez le constater (Alioune Gueye est à côté d’Abdoulaye), cette histoire pour nous est consommée. En matière de jeunesse c’est toujours comme ça dans le monde. Il ya toujours des gens qui pensent qu’il faut profiter de telle ou telle situation, mais nous sommes entrain de démarcher les contestateurs pour que chacun puisse retrouver sa place au niveau du Conseil. Cela est nécessaire dans la mesure où nous n’avons de valeurs que quand tous les jeunes sont ensemble, unis. Au jour d’aujourd’hui, nous sommes convaincus que les démarches entreprises porteront fruits, puisque ces jeunes sont des camarades à nous et je crois qu’on est obligé de se donner la main et de travailler pour l’intérêt du pays.
Nouvelle patrie : Que dites vous à ceux qui pensent que votre âge est dépassé ?
Abdoulaye Touré : Je suis désolé d’entendre de la part de certains jeunes aujourd’hui que mon âge est dépassé. Mais je ne réponds pas à des rumeurs. Ce qui est clair c’est que j’ai remplacé des gens qui ont fait dix ans à la tête du bureau exécutif national du Conseil National des Jeunes du Mali. Avec tout le respect que je leur dois, je crois qu’ils auraient dû se rendre compte que mon âge est dépassé depuis le départ, et pourtant c’est eux mêmes qui m’ont élu à l’issue du suffrage. En tout cas à ce que je sache, je suis toujours dans la fourchette d’âge.
Nouvelle patrie : Quels sont vos projets dans l’immédiat ?
Abdoulaye Touré : Nous sommes entrain de préparer les jeunes afin que les évènements douloureux qui ont marqué le dernier congrès ne fassent surface pendant le congrès à venir, celui de 2013. C’est certes difficile, mais tous les jeunes du Mali doivent s’entendre. Les politiques, très souvent commanditaires des exactions, doivent comprendre que le CNJ n’est pas politique, nous sommes plutôt un organe de la société civile. A comprendre par là que le CNJ Mali a besoin de tout le monde. Il est à souligner qu’il y a beaucoup de lacunes au niveau du CNJ, dont le manque d’accompagnement de l’Etat par rapport aux autres pays. Par ailleurs, je suis le secrétaire général de l’Union Panafricaine de la Jeunesse, j’ai donc un statut d’ambassadeur au niveau de l’Union Africaine. Cela devrait être une fierté pour toute la jeunesse du Mali, et on doit profiter de cette opportunité pour aider tous les jeunes du Mali au lieu de continuer à s’entre déchirer.
Nouvelle patrie : L’actualité oblige, quel message fort avez-vous à lancer aux populations du Nord, vivant sous occupation des bandits ?
Abdoulaye Touré : La situation du Nord est cruciale, nous nous sommes organisés pour initier des cours de rattrapage à l’intention des jeunes élèves et étudiants venus du nord afin qu’ils soient au même niveau que leurs camarades du sud et participer aux examens de fin d’année. On est aussi entrain de voir dans quelles conditions nous pouvons apporter notre cachet dans la quête d’un bien être des populations du nord et le recouvrement de l’intégrité territoriale dans un bref délai. Nous mènerons ce combat avec le COREN et toutes les autres structures qui travaillent dans ce sens. Le Nord, c’est notre combat à nous.
Nouvelle patrie : Merci Monsieur Touré.
Abdoulaye Touré : C’est moi qui vous remercie.
Issa B Dembélé
