Ségou, 1er octobre (AMAP) Les Journées nationales du patrimoine culturel, édition 2019, qui se sont tenues à Ségou, du28 au 30 septembre, ont proposé l’utilisation de la langue nationale dans le domaine du patrimoine, le renforcement du budget de la Culture (moins de 1% du budget national actuellement), l’enseignement du patrimoine culturel dans les établissements scolaires, a constaté l’AMAP.
Sous le thème de : « Patrimoine culturel, jeunesse et citoyenneté », ces journées d’échanges ont permis à la jeunesse de découvrir l’importance du patrimoine dans le processus de développement. Certains experts ont déploré l’absence des universitaires qui sont censés être les porte-flambeaux pour la restauration des valeurs éducatives, la cohésion nationale et la paix.
La rencontre a été marquée par une série de conférences thématiques, des expositions photographique et artisanale, des danses folkloriques de Korodouga (bouffons) et une soirée culturelle, animée par des artistes locaux.
« J’ai eu le grand bonheur d’apprécier l’ambiance des grands jours en arrivant dans la capitale du royaume bamanan », a déclaré la ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Elle a salué l’engagement et la disponibilité des autorités administratives et politiques pour la réussite de l’événement. Le thème de cette année se justifie par la vision du président Ibrahim Boubacar Kéïta qui a toujours soutenu que la constructioncitoyenne, le patriotisme et l’intégrité sont axés sur les valeurs culturelles identitaires, riches et diversifiées du Mali », a-t-elle ajouté.
« Le choix de la ville de Ségou se justifie par les valeurs historique, scientifique et civilisationnelle de son héritage culturel », a encore indiqué la ministre de la Culture, rappelant que Ségou est une cité chargée d’histoire, de culture, de légendes et de mythes fondateurs, rapportés par des générations de griots et par de nombreuxécrivains et historiens, notammentMaryse Condé et Adam Ba Konaré.
« Les menaces et dommages auxquels les biens culturels sont soumis, notamment les intempéries, la destruction, le vol, le pillage, les fouilles clandestines, le trafic illicite, la pression de la spéculation foncière, la vente illicite, l’insuffisance d’entretien sont aussi des raisons qui motivent la tenue de ces journées », a souligné N’Diaye Ramatoulaye Diallo.
Durant trois jours, la Cité historique des Balazans a été une véritable école de formation à travers des communications faites par des experts et homme de culture comme Daouda Kéïta, Salia Mallé, Lassana Cissé, Aboubacar Diaby et bien d’autres. De façon générale, les communications ont porté sur les problématiques de la connaissance du patrimoine culturel, le résultat des fouilles archéologiques, l’éducation et la sensibilisation des jeunes sur certains concepts de notre patrimoine.