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Loulo-Gounkoto : Le complexe minier de A à Z
Publié le mercredi 2 octobre 2019  |  La Lettre du Mali
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse trimestrielle de la société minière RANDGOLD
Bamako, le 30 octobre 2018 à l`hôtel Sheraton. La société minière Randgold Ressources, la plus grande compagnie d`exploitation de l`or au Mali, a tenu sa traditionnelle rencontre avec les hommes des médias. A cette occasion, il a été question de la présentation des résultats obtenus par les mines Randgold au terme du 2è trimestre de 2018.
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Conformément à la volonté de son PDG, Marck Bristow, exprimée lors du dernier conseil d’administration d’ouvrir les portes de la grande société minière du Mali qu’est le Complexe Loulo-Gounkoto aux hommes de médias afin qu’ils saisissent tout le mécanisme lié à la recherche et l’exploitation de l’or et son apport dans l’économie locale et nationale, du 25 au 26 septembre 2019, une dizaine des journalistes membres du Réseau des journalistes du secteur minier (RJSM) ont effectué une visite de terrain dans le cercle de Kéniéba dans la région de Kayes.

La visite a concerné la mine souterraine de Gara, l’usine centrale en passant par la mine à ciel ouvert de Gounkoto, le département géologie, le central thermique avec une capacité de 70 mégawatts qui gère par manutention. Aussi, les visiteurs ont effectué un déplacement au centre agro business de Sakola mis à la disposition des communautés par le Complexe et qui est une véritable école de formation en monde rural. Il compte à la date d’aujourd’hui trois promotions tous équipés et installés à leur propre compte. Comme pour dire après la mine il y a une autre vie. La visite a concerné également quelques réalisations au profit des communautés. Il s’agit des écoles, des centres de santés, des forages construits par la société dans certaines communes du cercle de Kéniéba.

Le Complexe Loulo-Gounkoto comprend les mines souterraines de Yaléa, de Gara ainsi que la super carrière de Gounkoto qui pourrait, selon les responsables de Barrick, être une quatrième mine souterraine dont la faisabilité est en cours d’étude.

Selon Mamadou Cheick Diabaté, l’un des responsables à la mine d’or de Gara, il existe beaucoup de dangers dans l’environnement souterrain et de nombreux contrôles sont en place pour réduire le niveau du risque. Certains de ces risques majeurs incluent le mouvement des engins lourds, l’éboulement, les incidents et explosions. Aussi toute personne souhaitant descendre dans la mine souterraine devrait avoir deux étiquettes. La mine souterraine de Gara est à plus de 600 m de profondeur pour une distance de 3,50 km.

A l’usine centrale, l’adjoint au directeur Ibrahim Siby a salué cette visite avant d’expliquer aux journalistes le rôle important que joue l’usine centrale dans le traitement et l’exploitation de l’or. L’usine centrale est le point de retrouvaille du minerai venant de la mine de souterraine de Gara, de Yaléa et du Gounkoto. Selon lui, toutes les normes environnementales sont respectées

La mine de Gounkoto

Situé à 17 km au nord-ouest de Kéniéba, à 3 km à l’est de la frontière avec le Sénégal et à 27 km au sud de la mine de Loulo, le gisement d’or de Gounkoto couvre un permis d’une superficie d’environ 99,944 km2. De par sa configuration géologique, il est considéré comme satellite du gisement principal de Loulo. Les réserves de la mine sont évaluées à 51,44 tonnes d’or à la teneur moyenne de 5g/t. Sa durée de vie est estimée à 8 ans avec des possibilités d’extension suivant les réserves souterraines disponibles.

Le Complexe minier Loulo-Gounkoto, qui est classé parmi les 10 plus grandes mines dor au monde, a, de nouveau, enregistré au cours du dernier trimestre, la plus grande amélioration de production du portefeuille global de Barrick. “Au total, Randgold et la société qui lui a succédé ont dépensé plus de 160 millions de dollars (près de 93 milliards de F CFA) dans l’exploration et ont contribué environ pour 6,5 milliards de dollars (environ 3776,5 milliards de F CFA), toutes contributions confondues du début de ses activités au Mali à aujourdhui, à l’économie globale avec un total de 2,6 milliards de dollars (plus de 1510,6 milliards de F CFA) au titre des taxes, redevances et dividendes. La contribution de la société au produit intérieur brut (PIB), en 2018, a été d’environ 6 %”, a dit Daouda Dembélé, directeur administratif et financier du Complexe, ajoutant que le gouvernement du Mali et la direction de Barrick au Mali ont fait des progrès dans la résolution de leurs différends fiscaux pendants. “La société s’attend à finaliser bientôt, le processus de médiation convenue”, a-t-il assuré.

En matière de développement, le collège agricole créé par le complexe a sorti sa troisième promotion dont les élèves ont tous été placés dans des projets dagro-business. “Un total de 19 écoles dont une par village, ont été construites. Les inscriptions ont progressé de plus de 5000 élèves, contre 500 à l’ouverture de la mine”, selon Youssouf Ongoïba chargé de communication du Complexe.

Une société engagée pour la protection environnementale

Selon Dr. Mama Konta, le Complexe a migré dOHSAS 18002 et continue d’améliorer sa sécurité et gestion de l’environnement, et a obtenu la nouvelle version de la certification environnementale ISO 14001 tout en conservant son certificat de santé et de sécurité OGSAS 18001 depuis 2013 à ISO 45001 en 2018 comme système de gestion de la sécurité du travail. La gestion proactive des risques de la santé et de la sécurité dirigée par un leadership solide en matière de sécurité afin de réduire le TFAAT sur tous les sites miniers.

La mine est toujours certifiée à ISO14001 avec l’obtention du permis environnement du projet solaire de 20 mégawatts. Le projet permettra déconomiser 10 millions de litres de carburant par an et réduire les coûts d’électricité de la communauté à la fermeture de la mine. 156 h de terres réhabilités avec plus de 19 000 arbres plantés. La gestion améliorée de l’eau entraine une diminution de la consommation deau.

Le gouvernement du Mali et la direction de Barrick (Mali) ont progressé dans la résolution des problèmes fiscaux en suspens. “Nous espérons aboutir à un règlement de lensemble à travers le processus de médiation en cours dans un proche délai”, a expliqué Abass Coulibaly directeur du complexe.

La tendance de la production d’or est en voie de dépasser la prévision annuelle de 690 000 01. Le renforcement de capacité des nationaux est en cours avec deux nouveaux employés mis dans le programme.

Sur plus de 5 hectares, situé à Sakola, le centre agrobusiness accueille et forme des candidats à l’agriculture, l’élevage, à l’aviculture et à la pisciculture. Dirigé par des professionnels de leurs domaines respectifs, Thiéry Gérand, Moussa Togola et Diango Kéita encadrent des jeunes venus de différentes localités. Une fois formés, ils ont l’opportunité de s’installer dans leur localité. Un projet d’autonomisation et de développement communautaire qu’appui la mine à Loulo. Au centre agrobusiness de Loulo, l’expertise du Centre Songhaï est mise au service des apprenants pour la promotion et la protection de l’environnement à travers la culture bio.

La fusion avec Barrick a beaucoup profité aux cadres de la mine du Complexe Loulo-Gounkoto. Actuellement, Marck Bristow est le directeur exécutif, Chiaka Berthé nommé directeur général des opérations en Afrique de l’Ouest, Mahamadou Samaké est le directeur régional du groupe pour l’Afrique de l’Ouest, Abass Coulibaly est le directeur du Complexe Loulo-Gounkoto.

Autre satisfaction : 80 % de personnel sont des Maliens

Alhouseini Touré envoyé spécial à Kenieba
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