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CHU de Kati, hôpital du Mali, CNAM: grève illimitée des médecins
Publié le mercredi 2 octobre 2019  |  Info Matin
L`atmosphère
© aBamako.com par A S
L`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)
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Depuis le 10 septembre 2019, plus d’une cinquantaine de médecins chercheurs des Centres hospitaliers et Universitaires (CHU) de Kati, l’Hôpital du Mali et du CNAM refuse d’enfiler leur blouse. Et pour cause, depuis trois ans, ces travailleurs n’ont reçu aucun supplément de salaire pour les activités qu’ils ont effectuées dans leur service respectif. L’information nous a été donnée, hier lundi, par les responsables des comités syndicaux de ces CHU, à la faveur d’un point de presse, qu’ils ont animé au Point-G pour informer les Maliens des vraies raisons de cette grève.

D’entrée de jeu, le Dr Souleymane SIDIBE, secrétaire aux affaires extérieures du comité asyndical de l’Hôpital du Mali, a dénoncé la manière inhumaine et injuste que le gouvernement du Mali les traite. Selon lui, cette grève est la dernière alternative pour que l’Etat leur mette dans leur droit. Selon lui, cette affaire dure depuis 2016.

« À chaque fois, le gouvernement nous paye une partie, il remet le reste à l’année suivante. Et nous vivions ce calvaire, depuis trois ans. Imaginez pour l’année 2019, l’État n’a pas daigné éponger les anciens reliquats des deux années précédentes, on vient nous donner un seul mois de supplément de salaire et on est à octobre aujourd’hui. Donc, il nous doit neuf mois de reliquat sans oublier ceux des années précédentes », a expliqué le responsable syndicat.
Comme pour enfoncer le clou, le Dr Youssouf CAMARA du CHU de Kati a déploré l’injustice du gouvernement qui a régularisé la situation de leurs collègues des CHU Gabriel TOURE, du Point G, de l’Iota des autres.
« La preuve, nos collègues du CHU Gabriel TOURE, qui faisaient partie de ce mouvement de grève, se sont retirée en nous abandonnant à notre triste sort. Il nous est revenu que l’Etat leur a payé leurs 5 mois d’arriérés restants. Donc, de nos jours, eux ils sont à jours avec d’autres collègues d’autres CHU. Nous, nous courons derrière nos compléments de 3 ans, personne ne nous considère », a-t-il dit. Selon lui, les différents ministères promettent de les payer et à la fin ils passent à autre chose.
« L’État a pris quatre engagements de nous payer, mais rien. La dernière promesse de payement remonte au 15 août. Le ministre avait promis de payer l’intégralité de nos sous, jusqu’à présent rien n’est fait. Nous les avons suppliés. Nous avons même délégué un médiateur en la personne du professeur Kalilou WATTARA, président de la Commission Santé de l’Assemblée nationale, pour qu’il honore ses engagements, mais sans succès. Donc, il faut que toute la nation malienne sache que nous ne sommes pas en grève par gaité de cœur, mais par obligation. Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions, pendant que d’autres dans les mêmes conditions bénéficient des mêmes avantages », a déploré M. CAMARA.
Il s’est par ailleurs indigné en voyant une lettre datant du 28 août dans laquelle le ministère de la Santé leur demande de renoncer à la moitié de leurs dus. « C’est-à-dire, ils nous demandent de renoncer à 50 % de nos salaires, pour qu’il puisse éponger nos arriérés. Nous lui avons dit qu’il n’en est pas question ! Nous appelons cela du chantage. Soit l’État paie tout, soit nous resterons dehors », a-t-il clamé, avant de regretter le sort des malades qui manquent de soins, à cause de cette grève.
« Et nous allons continuer jusqu’à la satisfaction de nos doléances. Nous sommes fatigués de fausses promesses venant des plus hautes autorités. Et cette crise de confiance, ce sont eux même qui l’ont créée. Nous sommes désolés, plus de travail sans le payement intégral de nos sous », a-t-il clamé !

PAR CHRISTELLE KONE
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