Motions de remerciements, résolutions et recommandations
Résolution sur la contribution des médias à la construction d’une Union africaine des peuples
Considérant les énormes potentialités humaines et économiques dont regorge le continent africain ;Considérant que l’indépendance de l’Afrique sur les plans politique, économique, scientifique et culturel est la condition indispensable et indépassable pour son développement ;Considérant que l’Afrique n’aura d’avenir que si les peuples et les Etats comprennent la nécessité de s’unir autour des valeurs et d’intérêts communs ;
Vu la nécessité de construire des opinions publiques fortes et conscientes de ces grands enjeux du 21e siècle ;Vu que le rôle et la responsabilité des médias sont déterminants dans la construction d’une Afrique libre, unie et forte ;
La 8e édition du Festival international de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP) tenue à Ouagadougou les 25, 26 et 27 septembre 2019 à Ouagadougou :- appelle les organes de presse à être à l’avant-garde de la lutte pour une Union africaine des Peuples ;- plaider pour la tenue des Etats généraux sectoriels de la presse africaine avec comme résultat l’élaboration d’un livre blanc par secteur ;- exhorte les journalistes à développer des initiatives de collaboration inter-pays ou transfrontalières à même de renforcer l’unité des peuples ;
-Engage les organisations continentales de médias à avoir un statut auprès de la Commission de l’Union Africaine ;-propose de plaider auprès de la Commission de l’Union Africaine, pour l’élaboration d’un programme de soutien au développement de grandes entreprises de presse et de mobilisation des médias de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 assorti d’organisation de prix annuels ;- demande aux participants d’organiser une journée de dissémination des résultats des travaux de FILEP par pays participants.
Fait à Ouagadougou le 27 septembre 2019
Le 8e FILEP
Motion de condamnation des emprisonnements et assassinats des journalistes
Considérant le nombre de plus en plus croissant de journalistes arrêtés ou assassinés dans le monde dans l’exercice de leurs fonctions, 80 assassinats en 2018 selon le rapport de Reporters Sans Frontières ;
Vu que l’Afrique est l’un des continents où sont enregistrés le plus grand nombre d’atteintes à la liberté de la presse, 121 cas enregistrés en 2018 ;
Vu la poursuite cette année de ces nombreuses atteintes à la liberté de la presse à travers les détentions arbitraires et les harcèlements dont sont victimes les confrères au Nigeria, au Ghana, en Sierra Léone, en Guinée Conakry, etc.
La 8e édition du Festival international de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP) tenue à Ouagadougou du 25 au 28 septembre 2019 :condamne fermement les meurtres, arrestations arbitraires et harcèlements commis contre les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions ;appelle l’ensemble des Etats à garantir le droit effectif à la protection des journalistes, acteurs indispensables à la construction et à la consolidation de la démocratie ;invite l’ensemble des journalistes à renforcer la solidarité confraternelle à l’égard de tous les confrères victimes d’atteintes à la liberté d’informer.
Fait à Ouagadougou le 27 septembre 2019
Le 8e FILEP
Motion de condamnation des remises en cause des espaces de liberté et dans la lutte contre le terrorisme
Considérant le durcissement des législations nationales sur la liberté d’expression et de presse, au nom de la lutte contre le terrorisme ;Constatant la tendance grandissante à l’infantilisation des journalistes dans l’exercice de leur métier mais surtout de la confusion entre journalistes professionnels et activistes des réseaux sociaux ;
Vu que l’accès des populations à l’information saine est un droit inaliénable qui participe à l’éducation citoyenne, indispensable dans la lutte contre le terrorisme
Nous, participants à la huitième édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) tenue les 25, 26, 27, à Ouagadougou, condamnons fermement les remises en causent des libertés démocratiques, y compris le droit à l’information, constatées dans les pays en lutte contre le terrorisme ; appelons les gouvernements de ces pays à abroger les textes liberticides et les invitons au strict respect de la liberté de la presse.
Fait à Ouagadougou, le 27 septembre 2019
Le 8e FILEP
Appel aux autorités françaises pour l’extradition de François Compaoré
Considérant l’appel lancé par les participants à l’édition 2017 du FILEP pour l’extradition de François Compaoré, contre qui un mandat d’arrêt international a été lancé dans l’affaire de l’Assassinat de Norbert ZONGO, le 13 décembre 1998 ; considérant l’engagement du Président Emmanuel MACRON le 28 novembre 2017 à Ouagadougou à faciliter l’extradition de François Compaoré, inculpé dans l’affaire Norbert Zongo, pour incitation a assassinat ;
Vu la décision rendue par la Cour d’Appel de Paris le 5 décembre 2018 et confirmée par la Cour de Cassation le 4 juin 2019, autorisant l’extradition de François COMPAORE au Burkina Faso pour répondre devant la justice dans le cadre de l’affaire Norbert ZONGO ; considérant les fortes aspirations du peuple burkinabè dont la famille et des confrères de Norbert ZONGO à travers le continent et le monde entier, qui attendent que justice soit rendue à ce vaillant et intrépide journaliste, mort pour la liberté de la presse ;
Observant que plus trois mois après que la justice française a fait sa part du travail en toute indépendance et impartialité, le gouvernement français, malgré ses gages de bonne foi, tarde à prendre le décret d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso;
Les participants à la 8ème édition du Festival international de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP), réunis les 25, 26 et 27 septembre 2019 à Ouagadougou :- manifestent leur indignation face à la lenteur observée dans la prise du Décret d’extradition de François Compaoré ;- appellent par conséquent les autorités françaises notamment le Président Emmanuel Macron à tenir sa promesse en prenant dans les plus brefs délais l’acte d’extradition de François Compaoré à Ouagadougou en vue de répondre devant la justice burkinabè ; -invitent les autorités burkinabè à prendre les dispositions nécessaires pour obtenir de l’exécutif français la prise du décret dans de meilleurs délais.
Fait à Ouagadougou le 27 septembre 2019
Le 8e FILEP
Appel au Gouvernement de la République du Ghana sur l’assassinat du Journaliste Ahmed Hussein
Dans la nuit du 16 au 17 janvier 2019, le Journaliste d’investigation Ahmed HUSSEIN a été assassiné en plein cœur de la capitale Ghanéenne. Le journaliste avait été publiquement menacé par un député sur les chaînes d’une télévision. Plus de 9 mois après cet odieux assassinat, sa famille et l’ensemble de la presse africaine attendent toujours que justice lui soit rendue.
Les participants de la 8ème Edition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP), réunis à Ouagadougou du 25 au 27 septembre 2019, lancent un appel solennel au gouvernement de la république du Ghana à prendre toutes les dispositions nécessaires pour rechercher, juger et punir les auteurs de cet assassinat à la hauteur de leur forfait ;
Invitent les confrères ghanéens et tous les défenseurs de la liberté de la presse à engager toute initiative susceptible de contribuer à la manifestation de la vérité et de la justice sur ce crime contre la presse ;interpellent tous les défenseurs de la liberté de la presse du continent sur l’impératif de soutenir activement cette quête de vérité et de justice.
Fait à Ouagadougou, le 27 septembre 2019
Le 8ème FILEP
Appel à l’unité des pays africains dans la lutte contre le terrorisme
– Considérant l’initiative contre le terrorisme des pays de la CEDEAO lors du sommet extraordinaire tenu le 14 septembre 2019 à Ouagadougou ;
– Considérant l’appel lancé par la CEDEAO, à Ouagadougou le 14 septembre 2019 à l’endroit de l’Union africaine à s’impliquer davantage dans la lutte contre le terrorisme ;
– Vu que le grand banditisme, les trafics de tous genres (drogue, êtres humains et autres stupéfiants) sont des activités transfrontalières ;
– Considérant l’extension de la menace terroriste sur l’ensemble du continent africain ;
– Vu que les terroristes utilisent les territoires de certains pays comme base arrière de leurs opérations ;
– Considérant la porosité des frontières africaines qui favorise le développement d’espaces transfrontaliers d’activités criminelles ;
– Considérant la faiblesse des capacités opérationnelles des forces armées nationales des pays en proie au terrorisme ;
– Vu la lourdeur des institutions supranationales africaines face aux urgences dans la lutte contre le terrorisme ;
Nous, participants à la huitième édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) tenue les 25, 26, 27, à Ouagadougou,
Appelons les nations africaines à accélérer la mutualisation de leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme transfrontalier ; invitons l’union Africaine et les organisations régionales à s’impliquer activement dans la lutte contre le terrorisme notamment dans les pays du Sahel ; appelons une prise en compte de la contribution des médias africains dans la lutte contre le terrorisme dans une dynamique de collaboration avec les institutions et les forces de défenses et sécurité, sans préjudice au droit des peuples à l’information.;
Fait à Ouagadougou, le 27 septembre 2019
Le 8e FILEP
Appel au Gouvernement de la République du Mali suite à la disparition du Journaliste Birama TOURE
Depuis le vendredi 29 janvier 2016, le Journaliste Birama TOURE a disparu en plein cœur de la capitale malienne. A ce jour encore, sa famille et l’ensemble des professionnels des media restent sans nouvelles.
A cet effet, les participants à la 8ème Edition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP), réunis à Ouagadougou du 25 au 28 septembre 2019 : lancent un appel solennel au gouvernement de la République du Mali, afin de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire la lumière sur cette situation ; invitent les confrères maliens et tous les défenseurs de la liberté d’expression et de la presse à engager toute initiative susceptible de contribuer à élucider cette affaire ; interpellent tous les défenseurs des droits humains du continent sur l’impératif de soutenir activement toute initiative concourant à faire la lumière sur cette disparition.