Les Syndicats de l’Education, signataires du 15 octobre 2016 ont animé, samedi dernier, une conférence de presse à la Maison de l’Enseignant, sise à Dar Salam. Ils tenaient à informer l’opinion nationale et internationale sur leurs revendications non prises en compte par le gouvernement. Ils ont proféré des menaces contre l’année scolaire, car, ont-ils dit, s’ils ne sont pas satisfaits, cette année sera pire que l’année dernière.
En fait, ils n’ont pas déposé de préavis de grève, mais il faut s’attendre à ce que les élèves et étudiants soient une nouvelle fois « pris en otages ». D’autant plus que le gouvernement semble avoir signé ces accords, en avalant des couleuvres, puisque leur application traîne. En effet, les syndicalistes ont rappelé que l’année scolaire 2018-2019 a été marquée par un mouvement de grèves qui a failli compromettre celle-ci, mais dans un élan de compromis, ils ont signé un procès verbal le 18 mai 2019. Ce procès verbal contient 10 points, dont 8 accords, 1 accord partiel et 1 point concédé par les syndicats.
Cinq mois après la signature de cet accord, ont-ils dit, l’exécution des points est peu reluisante suivant le plan d’action élaboré par la commission de suivi de l’accord. Les problèmes concernent les points 1 ; 3 ; 5 ; 7 ; 8 et 10 par contre les points 2 ; 4 et 9 sont en cours d’exécution.
Les syndicats de l’Education, signataires du 15 octobre 2016 ont aussi, réclamé la prise en compte des enseignants régis par la loi du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale, conformément à la majoration intervenue sur la grille du statut général. C’était suite à l’accord signé entre le gouvernement, le CNPM et l’UNTM, le 29 janvier 2019. Ils ont tenu à préciser que la loi du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant, de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale dispose en son article 39 : « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale ». Ils ont ajouté que « pour atteindre cet objectif et éviter à notre pays la situation de l’année scolaire 2018-2019, les syndicats de l’Education ont privilégié une démarche pédagogique en adressant au ministre du Dialogue social, du travail et la fonction publique, deux correspondances respectivement, le 30 mai 2019 et le 19 juillet 2019 pour attitrer l’attention sur la question. Ces deux correspondances ont été répondues timidement en nous mettant à l’attente. »
Les syndicats de l’Education ont déclaré qu’ils ont adressé deux correspondances sans suite, au Premier ministre. Ils ont martelé qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout pour obtenir satisfaction. Ils prendront, ont –ils souligné, toutes leurs responsabilités afin de mettre les enseignants dans leurs droits. S’ils ne sont pas satisfaits, ont-ils menacé, cette année risque d’être pire que l’année dernière.
B.D. /Canarddechaine.com