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Mot de la semaine : Ecole
Publié le vendredi 4 octobre 2019  |  Infosept
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© aBamako.com par AS
Lancement des épreuves du DEF 2019
Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé a procédé le Lundi 29 Juillet 2019 au Lancement des épreuves de DEF à l`école Mamadou Konaté.
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C’est le mardi 1er Octobre 2019 que les élèves de l’enseignement préscolaire, primaire, fondamental et des établissements secondaires, généraux, techniques et professionnels ont repris les chemins de l’école dans une incertitude totale. Nul ne saurait déterminer aujourd’hui la couleur de l’année scolaire 2019- 2020, tant des gros nuages commencent déjà à s’amonceler dans un ciel ténébreux.Nous serions même tentés de nous poser la question de savoir si le gouvernement n’a pas trop précipité la reprise alors que toutes les conditions n’étaient pas requises. Selon nos informations,les matériels didactiques auxquels les élèves des établissements secondaires publics ont droit, manquaient énormément le jour de la rentrée, retardant du coup le démarrage des cours. Alors que les enseignants, bien que n’ayant pas perçu pour la plupart leur solde du mois de septembre, étaient prêts à donner ne serait-ce que le programme et la leçon modèle. A ce couac, s’ajouteraient non seulement la non-réouverture de milliers des classes fermées au centre du pays, mais aussi et surtout, la non-reprise des cours par certains enseignants notamment ceux de la région de Gao pour fait de grève de 48 heures. Comme si ces problèmes ne suffisaient pas, les enseignants sont sur le point de déposer un préavis de grève pour réclamer les mêmes droits que les autres travailleurs, qui ont bénéficié de la révision de la grille salariale. A cette revendication majeure, s’ajouteront aussi les points de revendications non satisfaits alors qu’ils ont fait l’objet d’accord pour sauver l’année scolaire 2019.

Pour les syndicats signataires du 15 octobre, le gouvernement est en train de violer le mémorandum qu’il a signé, en refusant d’exécuter sa part de contrat. Les enseignants dénoncent également le mépris des hautes autorités face à leurs revendications, toute chose qui pourrait exacerber la tension et mettre le feu aux poudres. Avec toutes ces menaces sur l’année scolaire, pourrait-on définir réellement sa couleur ?

Si le Ministre de l’éducation, Dr TémoréTioulenta, est à féliciter pour avoir sauvé l’année scolaire 2018- 2019 et de pouvoir organiser tous les examens et puis proclamer dans un délai relativement court, les résultats, il n’en demeure pas moins que sa tâche est gigantesque, car les défis sont nombreux et les moyens sont dérisoires. La bonne foi du Ministre n’est nullement à remettre en cause, car même à la rencontre avec tous les partenaires et les acteurs de l’école malienne, il a reconnu à demi-teinte la légitimité des revendications des enseignants et avait même promis de s’employer lui-même auprès du Premier ministre pour trouver une issue favorable afin que cette année scolaire soit la plus normale possible. Sera-t-il compris par ceux qui tirent le cordon de la bourse, à savoir le Premier Ministre, ministre des finances et le Président de la République grand ordonnateur des dépenses ?Cette question mérite d’être posée quand on sait que les problèmes sont énormes et que l’argent se fait rare.

Face à ces menaces qui pèsent sur l’année scolaire, il reste à solliciter nos marabouts et autres leaders religieux pour qu’ils prient afin que l’année scolaire soit apaisée et performante au grand bonheur des parents d’élèves et du peuple malien tout entier.

Youssouf Sissoko
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