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Mali: la discrète communication des autorités sur Boulkessi interroge
Publié le vendredi 4 octobre 2019  |  RFI
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© aBamako.com par AS
Présentation des vœux des forces armées et para militaire au président de la République par intérim Dioncounda Traore
24/12/2012. Bamako. Hall du Secretariat General de la Présidence. Colonel -major Ibrahima Dahirou Dembélé, Chef d`Etat Major General des Armees
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Après l'attaque de Boulkessi, la communication des autorités est discrète, malgré la présence du ministre de la Défense, le général Dahirou Dembélé, dans la région. Une discrétion qui suscite des interrogations au sein de la classe politique.
Les femmes de militaires manifestaient ce mercredi. En colère, elles demandent des informations sur leurs maris, en poste dans ce village attaqué à la frontière avec le Burkina Faso. Le dernier bilan officiel est de 38 soldats tués et une soixantaine de disparus. Mais depuis lundi, la communication officielle est prudente.

Sur Twitter, l'armée malienne annonce ce jeudi l'installation d'un poste de commandement avancé à Sévaré, dans le centre du Mali, dirigé par le ministre de la Défense, arrivé quelques heures après l'attaque d'envergure de Boulkessi, lundi. Toujours sur Twitter, les Fama saluent la bravoure des militaires maliens et leur combativité.



Outre les quelques communiqués officiels et les messages postés sur les réseaux sociaux, il n'y a pas eu pour l'heure de prise de parole publique. Ce que déplore un des cadres du RPM, le parti du président IBK. « Tout le monde a peur de parler et ce silence contribue à renforcer les inquiétudes », explique ce membre de la majorité présidentielle, avant d'ajouter : « Les autorités sont très éloignées du terrain, le commandement aussi. La réalité, c'est qu'aujourd'hui, les soldats ne se défendent pas, ils fuient. »

Critiques de l'opposition

Pour Moussa Sinko Coulibaly, ancien général et ex-candidat à l'élection présidentielle, « la montée en puissance de l'armée malienne n'est qu'un grotesque mensonge d'État ».

Toujours côté opposition, l'attaque de Boulkessi est selon le président du parti Yelema, « le symbole de l'éternel problème du pays : la gouvernance ». « Il faudrait nommer les chefs militaires en fonction de leurs compétences et non pas en fonction de leurs relations », renchérit Moussa Mara.
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