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Boulkessi et Mondoro: éactions des Maliens
Publié le vendredi 4 octobre 2019  |  Info Matin
Attaque
© aBamako.com par DR
Attaque djihadiste contre un détachement du Groupement des Forces anti-terroristes (GFAT) de l’armée burkinabè dans le village de Nassoumbou
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L’attaque, le 30 septembre, des camps de Boulkessy et Mondoro s’est soldée par la mort de 25 soldats maliens, 60 autres sont portés disparus. Les assaillants ont aussi emporté une quantité d’armes et de munitions. Il s’agit, dit-on de la pire tragédie pour l’armée, depuis le 17 mars 2019, quand une attaque terroriste contre le camp de Dioura avait fait 29 morts. Face à ces attaques-surprises contre l’armée, des voix s’élèvent pour demander au gouvernement d’éclaircir le public sur les zones d’ombre qui entourent jusque-là cette dernière attaque.

Abdoulaye Niang : « Le peuple attend les réponses à certaines interrogations »
IBK très sensible au deuil des familles éplorées. La meilleure façon de le manifester, c’est d’ouvrir des enquêtes, situer les responsabilités et sanctionner les comportements irresponsables des coupables ! Le peuple malien attend les vraies réponses à certaines interrogations. Avons-nous vraiment une armée ? L’armée est-elle capable de préserver l’intégrité territoriale du Mali ? Combien avons-nous perdu dans ces différentes attaques ? Où étaient les officiers-chefs de mission au moment des faits ? Combien d’officiers ont participé aux combats ? Quel est le niveau d’efficacité du renseignement opérationnel ?

Maître Cheick Oumar Konaré : « sans paix et sécurité, toute réforme est vouée à l’échec »
QUESTIONS SUR UNE TRAGÉDIE NATIONALE
L’attaque, le 30 septembre, des camps de Boulkessy et Mondoro s’est soldée par la mort de 25 soldats maliens. 60 autres sont portés disparus. Les assaillants ont aussi emporté une quantité d’armes et de munitions. C’est la pire tragédie pour l’armée, depuis le 17 mars 2019, quand une attaque terroriste contre le camp de Dioura avait fait 29 morts.
Tout en présentant mes condoléances aux familles des victimes, je me pose les questions suivantes :
* Comment ces colonnes d’assaillants lourdement armés ont-ils pu parcourir de si longues distances sans être repérés, ni par le Mali, ni par les forces internationales beaucoup mieux équipées que notre armée ?
* Comment l’ennemi a-t-il pu nous infliger tant de pertes alors que nous sommes censés disposer d’avions de guerre capables de lui couper la route ?
* Est-ce un hasard si ce carnage se produit au moment où les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) sont mis à l’index par la Cedeao et que l’Accord de paix signé entre le Mali et ce groupe armé est de plus en plus critiqué ?
* Quelles réformes institutionnelles peut-on mener dans une insécurité si généralisée ?

Haidara du Csa-ms : « nous devrions retenir la leçon de 2012 »
Je suis opposant du régime IBK et je veux rester lucide.
Les épouses et mères de nos FAMAS ont toute ma solidarité et ma compassion face à une épreuve qui nous frappe tous.
Cependant, nous devrions retenir la leçon de 2012 et les manifestations de colère doivent cesser d’autant notre pays ne peut s’offrir une crise similaire. Nous avons eu l’occasion de dégager ces incompétents l’année dernière : nous ne l’avons pas fait, car certains ont cru plutôt chercher à se remplir les poches.
Celles et ceux qui relaient des informations sur les théâtres d’opérations de nature à décourager ou affaiblir nos hommes qui ont accepté de mourir pour notre pays doivent également se ressaisir. LES FAMAS ne doivent pas rentrer dans nos enjeux politiques sordides.
On peut être devant son clavier en STAR des réseaux sociaux, garder son sens patriotique et ne pas contribuer à pourrir la situation.
Nous avons déjà assez de problèmes. Le président de Fare Anka Wuli, Modibo SIDIBE, le dit et le répète : «l’armée, l’administration et la religion doivent rester neutres».

Boubacar Karamoko Coulibaly : « Il manque une coordination entre les acteurs de la lutte contre le terrorisme au sahel »
Comment, tous ces drones au-dessus de nos têtes, ne peuvent-ils apercevoir tous ces mouvements de motards semeurs de morts gratuites sur nos soldats ?
Alors que les mêmes drones à travers leurs observations ont permis d’assurer la défaite des terroristes en 2013 ?
Aujourd’hui, je suis perplexe, troublé et même très troublé par leur incurie dont j’aimerais vraiment connaître le pourquoi.
Car, des attaques récentes au Faso dont la dernière en date a fait 24 morts à celles sur Boulkessi et Mondoro, les islamo fascistes ont utilisé le même mode opératoire, l’utilisation massive des motos (environ 700).
Y a-t-il vraiment une coopération sincère entre les protagonistes qui se sont dédiés à lutter contre le phénomène terroriste au Mali et dans le Sahel ?

Aboubacar Sidick Fomba : « nous demandons au président de la république le minimum de respect »
Quand le président de la république insulte le peuple et la mémoire de nos militaires tués lors de la tragédie de Boulkessi et de Mondoro.
La réaction du président de la république au nom de l’accord politique de gouvernance a été d’accorder des avantages à son haut représentant du centre et ses collaborateurs comme une moquerie et desquels avantages à un ancien président de la république pris totalement en charge par l’État.
Sans aucune précision sur le rôle et la pertinence de ce choix sur la résolution de la crise au centre.
Au même moment, des avantages aux facilitateurs pendant qu’une grande partie du peuple refuse d’aller à ce dialogue de mise en scène.
Dans la même foulée, on nous parle des élections législatives et l’élection référendaire dans un délai raisonnable.
Le deuil national de trois décrétés perd tout son sens devant de tel cas de déconnexion du président de la république.
Le 17 mars 2019 on a relevé un général de l’état-major de l’armée de terre, à cause de l’attaque de Dioura, après 3 mois, la même personne est nommée chef d’état-major général adjoint comme une moquerie et un mois après cela, nous enregistrons les mêmes stratégies à Boulkessi et à Mondoro.
Nous demandons au président de la république le minimum de respect à la mémoire de nos militaires disparus et au peuple du MALI.
Le président de la république assume la responsabilité totale de ces stratégies et doit tirer les leçons et toutes les leçons.
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