Co Organisé par l’Office Central des Stupéfiants, l’Ambassade de France et l’Ambassade des Etats-Unis en partenariat avec Eucap Sahel et la Minusma, un atelier sous régional sur la coopération en matière de trafic illicite de stupéfiants s’est tenu à Bamako, plus précisément à l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye, du mardi 1er au jeudi 03 octobre 2019.
Sous la présidence effective du Général de Division Salif Traoré, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de l’Ambassadeur de France au Mali, de la 2ème conseillère de l’ambassadeur des Usa au Mali, de hauts cadres de l’Administration malienne représentant respectivement le ministre de la Justice et celui des Finances. Il y avait aussi, évidemment, le directeur de l’Office central des stupéfiants, le Magistrat-Colonel Adama Tounkara. Outre la présence de toutes ces autorités à la cérémonie d’ouverture, cet atelier a vu la participation active des patrons des structures nationales la lutte contre le trafic des stupéfiants de six pays de l’Afrique de l’ouest. En effet, outre le Mali, il y avait le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Niger.
Ce qui démontre de l’intérêt que les pays de la sous-région accordent à la lutte contre le trafic de stupéfiants qui doit être mené de concert et en bonne intelligence par les différents Etats de l’Afrique de l’ouest qui, jadis zone de trafic, a tendance à constituer un important marché de consommation.
En effet, l’ambassadeur de France, s’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, a affirmé la tenue de cet atelier se justifie par l’ampleur du trafic et de ses conséquences sur la santé, l’économie et la gouvernance. Il ajoutera que si les solutions aux trafics de stupéfiants sont multiples, elles doivent, pour être efficaces, passer par une coopération internationale en matière de partage de renseignements, de surveillance des flux financiers et d’opérations conjointes sur le terrain, en partenariat avec les acteurs et les gouvernements locaux. Autant de raisons pour réaffirmer le soutien indéfectible de l’ambassade de France à l’endroit de l’Office central des stupéfiants dans les domaines de la formation et du renforcement des capacités opérationnelles.
Même engagement noté du côté des Etats-Unis d’Amérique si l’on en juge par les propos de la représentante de l’ambassade des USA au Mali. En effet, il a réitéré la détermination des USA, à travers INL, à combattre les graves menaces que les trafiquants de drogue et leurs réseaux posent aux efforts régionaux et mondiaux. Selon elle, les trafiquants et leurs opérations détruisent les opportunités légitimes pour les emplois ainsi que les investissements internationaux et la prospérité.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Justice a fait état des différentes difficultés rencontrées par le Mali pour la prise en charge des toxicodépendants, avant que le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, après avoir salué la dynamique partenariale pour l’organisation de cet atelier, a souligné les défis actuels de la lutte contre le trafic de drogues qui sont la faible coopération entre les états et la faiblesse des moyens de contrôle. C’est pourquoi, estime-t-il, la coopération sous régionale est plus que jamais une nécessité pour permettre de faire face à l’ampleur du trafic qui constitue une réelle menace pour les Etats de l’Afrique de l’ouest. Avant de terminer, il a rassuré les partenaires et les participants de l’engagement du Gouvernement malien à donner une suite aux recommandations qui seront issues de cet atelier.
Des recommandations, il y en a eu justement de très intéressantes car lors de cet atelier les experts des six pays ont eu à mener des discussions fructueuses qui ont permis d’identifier les points de blocage de la coopération en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants pour y apporter des réponses adéquates et en même initier des voie et moyens de renforcer les atouts déjà existants de cette coopération.
A la clôture de l’atelier hier jeudi 3 octobre à 13 heures, c’est une satisfaction qui se dégage des propos tenus par le directeur de l’Ocs, Magistrat-Colonel Adama Tounkara, qui avait à ses côtés en rencontrant la presse, le Représentant de l’Ambassade de France, le Commissaire de Police Philippe Duporge.
De leurs clarifications, il apparaît que c’est un nouveau départ qui se dessine dans la coopération en matière de coopération sur la question des stupéfiants car c’est un passage obligé pour rendre la lutte contre le trafic de stupéfiants efficace, come l’a confirmé le Commissaire Phillippe Duporge, lequel a réitéré l’engagement de la France à être aux côtés es pays de l’Afrique de l’ouest pour jouer sa partition dans la croisade contre les trafiquants de drogue, devenus de plus en plus ingénieux dans leurs méthodes et procédés.
Ousmane Maïga, Représentant de l’Ambassade des Etats-Unis à l’atelier a assisté à cette rencontre avec la presse, même s’il ne s’est aucunement prononcé, parce que n’ayant pas reçu le mandat de sa hiérarchie pour s’adresser aux journalistes. Mais rien que sa présence reste très significative pour l’engagement des Etats-Unis aux côtés du Mali et des pays de l’Afrique de l’ouest pour lutter contre le trafic de stupéfiants.