Dans le cadre de l’élaboration d’un projet de budget d’Etat 2013, le ministère de l’économie, des finances et du budget à travers la direction nationale du budget vient d’initier un atelier de concertation nationale. C’était du 11 au 12 juin 2012 à l’hôtel Salam de Bamako, sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et du budget, et de l’ambassadeur de France, chef de la délégation de l’Union Européenne au Mali, chef de file du groupe macroéconomique et gestion des finances publiques.
En effet cette concertation de haut niveau réunissait les experts en charge des finances des départements ministériels avec leurs structures rattachées, et des partenaires techniques et financiers au développement du Mali. C’est face à la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays, que l’équipe gouvernementale en place doit relever les défis du développement global en plus de la reconquête des villes du nord et l’organisation paisible des élections.
Cette concertation en question semble nécessaire ou même urgente, car elle permettra non seulement de faire un bilan financier post ATT, la vision des partenaires techniques et financiers et même les critères dans les instances comme la CEDEAO et l’UEMOA. Une telle démarche n’est point aisée pour l’élaboration de la situation budgétaire qui régresse et à laquelle le pays est confronté.
Le Ministre délégué en charge du budget national dans son adresse, dira que cet atelier de lancement des travaux de préparation du projet de loi de finances est le cadre annuel de concertation entre les différents acteurs du processus budgétaire notamment les Administrateurs secondaires délégués, les comptables et contrôleurs financiers et les PTF. Cet atelier de concertation poursuit-il est nécessaire voire indispensable du fait de la complexité du processus budgétaire et des exigences constantes d’implication de l’ensemble des acteurs de l’évolution budgétaire en vue d’améliorer la transparence et la lisibilité des choix budgétaires. L’objectif recherché disait le ministre, vise à établir la cohérence de ces choix avec les priorités du gouvernement de transition et la consolidation des acquis dans les secteurs sociaux conformément aux orientations du cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté 2012-2017. Dans ce contexte, les contraintes de ressources imposent davantage la rationalisation de nos choix budgétaires, c’est-à-dire la détermination des priorités de nos priorités soulignait-il. Ainsi le projet de budget de finances de l’exercice 2013 que nous allons bâtir ensemble dans les jours à venir et dont le présent atelier marque le point de départ du processus, sera construit sur le fondement d’hypothèses résolument prudents compte tenu des incertitudes liées aux crises indiquées plus haut, conclut-il. En attendant la clôture des assises budgétaires et ses perspectives, les critères d’appuis et d’accompagnement des instances de la CEDEAO et de l’UEMOA font état de la non accumulation d’arriérés de paiements, le ratio masse salariale sur recettes fiscales, le ratio dépenses d’investissement sur recettes fiscales et le taux de pression fiscale. Il est à espérer que suite à cette démarche, se fasse une politique de relance économique pour que le Mali s’oriente vers un horizon prospère.