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Prés de 2 milliards fcfa de malversations financières à l’ambassade du Mali au Burkina : Les preuves qui accablent l’Ambassadeur Soulalé
Publié le samedi 5 octobre 2019  |  Aujourd`hui
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© Autre presse par DR
Des billets de banque
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Comme un patient sous chimiothérapie, l’Ambassadeur du Mali au Burkina Faso a de quoi perdre les cheveux si l’on en croit les chiffres du récent rapport individuel du Bureau du Vérificateur Général. La mission diplomatique malienne à Ouaga est épinglée pour des faits de malversations, de détournements, de fraudes, de mauvaise gestion, d’indiscipline, bref d’irrégularités financières d’un montant total de 1 836 065 838. L’Ambassadeur Amadou Soulalé est particulièrement mis en cause en complicité avec son secrétaire Agent Comptable (nommé récemment à Madrid). Dans la suite logique de la croisade contre la corruption et la délinquance financière enclenchée en ce moment par les autorités maliennes avec effet d’interpellation et d’emprisonnement, les deux cadres sont attendus pour être entendus par la justice malienne. En tout cas les preuves sont là, patentes et irréfutables. Textes et tableaux, des chiffres et des lettres !

La Rédaction

Au cœur du rapport de la vérification financière de l’Ambassade du Mali à Ouagadougou

Autopsie d’une vérification !

Que figure réellement dans le rapport de l’Ambassade du Mali à Ouagadougou vérifiée par le VEGAL et qui fait autant de bruit ?

Le Secrétaire Agent Comptable a été installé dans ses fonctions sans avoir prêté serment. Il ne tient pas tous les documents et registres comptables. La comptabilité des timbres fiscaux est mal tenue.

Le Secrétaire Agent Comptable ne respecte pas le montant plafond autorisé à détenir en espèces. Il n’établit pas d’état de rapprochement bancaire et ne procède pas à la mise en concurrence des fournisseurs
L’Ambassade du Mali n’applique pas la règlementation de la Comptabilité-matières. Elle n’a pas mis en œuvre des recommandations de la Mission conjointe de l’Inspection des Services Diplomatiques et Consulaires et de l’Inspection des Finances du 18 février au 1er mars 2017. L’Ambassadeur du Mali n’a pas justifié l’utilisation du carburant acheté d’un montant total de 23 452 160 FCFA.
Le Secrétaire Agent Comptable a irrégulièrement dépensé les recettes de Chancellerie pour un montant total de 225 324 521 FCFA.
Il a effectué des paiements de 1 399 238 299 FCFA pour la construction de la Chancellerie sans les pièces justificatives requises. Il a aussi émis des chèques qui ont été payés en faveur de certains membres du personnel de l’Ambassade pour un montant de 484 163 249 FCFA sans les pièces justificatives.
L’Ambassadeur a irrégulièrement autorisé le paiement de 3 000 000 FCFA par personne contre 500 000 FCFA prévus des indemnités de premier équipement. Trois diplomates sont concernés.
Le Secrétaire Agent Comptable a accepté dans les justificatifs des indemnités de déplacement des ordres de mission qui ne sont visés ni à l’arrivée ni au départ et les achats de billets d’avions non soutenus par des ordres de missions pour un montant total 9 373 120 FCFA.
L’Ambassade du Mali à Ouaga a procédé à des paiements indus de loyers pour un montant total de 11 340 000 FCFA. Le reçu de paiement des frais de cession de la TOYOTA FORTUNER AHTYK59G7 0005385B 14CD0014, soit 1 000 000 FCFA, n’est pas été fourni par le Secrétaire Agent Comptable.
Ce qui attend l’Ambassadeur du Mali à Ouaga et son Agent Comptable auprès de la Justice :

– l’utilisation non justifiée du carburant acheté pour 23 452 160 FCFA ;

– les dépenses non autorisées sur les recettes de chancellerie pour un montant de 124 324 738 FCFA ;

– les paiements irréguliers de 1 369 201 299 FCFA pour la construction de la chancellerie ;

– les chèques non justifiés émis et payés en faveur de certains membres du personnel de l’Ambassade d’un montant de 225 344 521 FCFA.

– les paiements non justifiés de frais scolaires d’un montant total de 64 530 000 FCFA ;

– les paiements indus des indemnités de premier équipement d’un montant total de 7 500 000 FCFA ;

– les frais de mission non justifiés pour un montant de 9 373 120 FCFA ;

– les paiements indus de loyers pour un montant total de 11 340 000 FCFA ;

– le paiement non justifié de 1 000 000 FCFA représentant le prix de cession du véhicule reformé TOYOTA FORTUNER numéro d’immatriculation 14 CD 0014.

Une irrégularité financière de plus de 1, 8 milliard de FCFA pour trois années de gestion
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