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La situation dans le nord du Mali affecte les préparatifs liés à la présidentielle
Publié le mardi 23 juillet 2013  |  Xinhua


© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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BAMAKO, 22 juillet (Xinhua) -- A l'approche du premier tour de la présidentielle malienne prévue le 28 juillet, le gouvernement malien et la force armée touareg ont tenu lundi une réunion à Bamako pour discuter du scrutin dans la région de Kidal (nord). Mais les agitations des dernier jours dans cette région ont jeté une ombre sur la présidentielle, déjà hâtivement préparée.

En juin dernier, conformément aux accords de Ouagadougou, le gouvernement et les activistes du nord ont convenu d'organiser une élection présidentielle sur l'ensemble du territoire, y compris dans la région de Kidal, bastion des forces touaregs, mais l'entrée à Kidal des troupes gouvernementales le 5 juillet a provoqué une résistance farouche de séparatistes locaux.

Dans la nuit du jeudi à vendredi, les affrontements entre partisans du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rebelles touaregs) et habitants locaux de Kidal soutenant le gouvernement malien ont fait quatre morts et de nombreux blessés, et certains résidents locaux se sont rendus dans des casernes locales pour s'abriter de la violence.

Samedi, six représentants locaux de la Commission electorale indépendante ont été enlevés par des activistes du MNLA dans la ville de Tessalit, à quelque 200 km au nord de Kidal. Ces représentants étaient chargés de délivrer les cartes d'électeur pour le premier tour de scrutin.

Si, officiellement, l'identité des ravisseurs n'est toujours pas connue, les regards se tournent logiquement du côté du MNLA qui "a multiplié les provocations et les exactions sur les populations civiles" selon le gouvernement malien.

Les rebelles touaregs clament leur bonne foi. "Ce n'est pas le MNLA (..) Nous avons donné la consigne de laisser les élections suivre leur cours", se défend un représentant du groupe rebelle touareg.

Malgré la libération des otages par des militaires français, ces actes vont peser de façon très négative sur la tenue du scrutin. Quoi qu'il en soit, cet acte fragilise encore plus le processus électoral dans la région de Kidal.

Les élections pourront-elles être organisées paisiblement dans la région de Kidal, conformément aux Accords de Ouagadougou ? C'est la question que se posent de nombreux Maliens suite aux récents événements.

En outre, le recensement précipité et mal organisé visant à établir la liste électorale constitue un autre facteur négatif. Les autorités électorales ont récemment confirmé l'identité de 7 millions d'électeurs, mais se sont basées sur le recensement de 2009, une démarche qui est loin d'être parfaite.

Même constat pour la diaspora malienne à l'étranger. En France, seuls 30 000 des 80 000 Maliens ont été enregistrés; au Maroc, en Algérie et en Egypte, on n'enregistre respectivement que 7, 15 et 10 électeurs maliens.

En dépit de cette triste situation, le gouvernement du Mali et la communauté internationale restent fermes pour organiser cette présidentielle "imparfaite", et les Maliens sont convaincus que l'élection reste la seule voie pour sortir le pays de l'actuelle crise. Mais face à de multiples défis externes et internes, le déroulement sain, pacifique et crédible de l'élection présidentielle demeure matière à suspense.

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