L’atelier régional sur la lutte contre le trafic des stupéfiants tenu à Bamako a passé au peigne fin les stratégies de lutte contre les stupéfiants, toucher du doigt les difficultés de collaboration et proposer des solutions envisagées.
Les solutions aux trafics de stupéfiants sont multiples dans nos pays. Elles passent par une coopération internationale en matière de partage de renseignements, de surveillance des flux financiers et d’opérations conjointes sur le terrain, en partenariat avec les acteurs et les gouvernements locaux. Aussi, les pays d’Afrique sont de plus en plus touchés par le développement de routes de la drogue.
Fort de ce constat, l’Office Central des stupéfiants, l’Ambassade de France, et l’Ambassade des USA en partenariat avec EUCAP Sahel et la Minusma, ont co-organisé un atelier régional à Bamako du 1er au 3 octobre 2019, à l’école de Maintien de paix Me Alioune Blondin Beye.
Ont pris part à cette rencontre sous régionale, les chefs des services de lutte contre les stupéfiants du Burkina Faso, de la Cote d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal ainsi que les experts de l’ONUDC, de l’OCRTIS France, de l’Institut pour les Etudes de Sécurité, de l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional d’Abidjan, du Secrétariat permanent du G5 Sahel et de l’Interpol.
Les participants ont fait le point sur la situation dans les différents pays. Une occasion pour passer au peigne fin l’état du trafic des stupéfiants au niveau régional : les types de drogues saisies en Afrique de l’Ouest, les routes de la cocaïne, de la metamphetamine, des opioïdes de synthèse, du cannabis et de la résine de cannabis et surtout le flux financier. Ils ont en outre eu connaissance sur les enjeux du trafic des drogues en France et en Europe.
Les enjeux nationaux sur la coopération et la coordination en matière de trafic international, en bilatéral et au niveau national a été abordée. De façon générale, les participants sont unanimes du déficit de communication entre les acteurs et entre certains pays en matière de lutte concertée contre les stupéfiants. C’est pourquoi, les trois groupes de travail ont suggéré entre autre : la mise en place d’un cadre de concertation périodique des acteurs, l’élaboration d’un guide en matière du trafic de stupéfiants, l’application stricte par l’autorité judiciaire de la répartition des compétences, institutionnaliser un séminaire national annuel, la mise en place d’une base de données ; la vulgarisation des textes en matière du trafic ; la participation de l’OCS dans les écoles de formation de la police et de la Gendarmerie ; faire des plaidoyers pour la mise en œuvre des recommandations du séminaire national sur la lutte contre les stupéfiants tenu en 2016.
La rencontre a réuni une vingtaine de chefs de services de lutte contre les stupéfiants du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Sénégal ainsi que les experts de l’ONUDC, de l’OCRTIS France, de l’Institut pour les Etudes de Sécurité, de l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional d’Abidjan, du Secrétariat permanent du G5 Sahel et de l’Interpol. Ils se sont retrouvés à l’Ecole de Maintien de la Paix Bamako pour un atelier sous régional sur la coopération en matière de trafic illicite de stupéfiants.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, l’Ambassadeur de France au Mali, la 2ème conseillère de l’ambassadeur des USA au Mali, le représentant des ministres de la Justice et des Finances ainsi que le directeur de l’Office Central des Stupéfiants.