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Affaire d’avions cloués au sol: l’Assemblée ouvre une commission d’enquête
Publié le lundi 7 octobre 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
Plénière à l`Assemblée nationale
Bamako, le 18 avril 2019 Trois Ministre étaient devant les élus de la Nation
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L’Assemblée nationale a approuvé, le samedi dernier, la mise en place d’une commission spéciale pour enquêter sur l’affaire dite d’avions cloués au sol. L’équipe comprenant 15 membres sera dirigée par un député de l’Opposition. Son mandat est fixé à deux mois.

À la faveur de la session extraordinaire consacrée au budget rectificatif 2019, l’Assemblée nationale a examiné la demande du Chef de file de l’Opposition Soumaila CISSE de mettre en place une commission parlementaire afin d’investiguer sur l’affaire d’achat d’avions militaires défectueux.
Ce vendredi 4 octobre 2019, la résolution de mise en place de cette commission spéciale a été approuvée par les députés après l’avis favorable de la conférence des présidents des commissions de l’hémicycle. La mission parlementaire sera composée de 15 députés ainsi répartis : RPM : 5 ; APM : 3 ; Adema : 1 ; Asma : 2 ; VRD 2 ; Renouveau : 1 ; les non-inscrits : 1.
« Tous les groupes parlementaires sont tenus d’envoyer le nom de leurs représentants au sein de la commission au plus tard, ce lundi prochain avant 12 heures », a exhorté le président Issiaka Sidibé afin de rendre opérationnelle la mission parlementaire.
Conformément au Règlement intérieur l’Assemblée nationale, la commission spéciale sera investie de la mission principale de mener des enquête sur l’affaire dite des avions cloués au sol. Son mandat est fixé à deux mois, indique la résolution de l’hémicycle. Mais les postes de la présidence et du rapporteur général appartiennent d’office à l’Opposition, précise le Perchoir.
Pour le président Issiaka Sidibé, il n’y a pas eu pour l’instant l’ouverture d’une enquête par la justice, donc l’Assemblée nationale s’est saisie de ce dossier.
« Comme j’ai dit à la conférence des présidents, j’ai écrit au gouvernement pour demander s’il y a une information judiciaire qui a été oui ou non ouverte. J’ai été répondu par un ‘’non’’ », a informé l’honorable Issiaka Sidibé, avant d’expliquer que conformément à la loi, si la justice avait ouvert une enquête, en ce moment, l’Assemblée nationale était disqualifiée à mettre une commission d’enquête.
Cette déclaration contraste avec les propos du Procureur du Pôle économique et financier, qui lors de son point de presse en date du 21 août dernier, avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’affaire d’achat des avions cloués au sol.
« C’est ainsi que, sans acharnement ni a priori, mais avec objectivité et détermination, nous envisageons d’ouvrir systématiquement des enquêtes sur tous les cas de corruption dont nous aurons connaissance par suite de plaintes, de dénonciations ou par d’autres voies. C’est déjà le cas, entre autres, de l’affaire dite « des avions cloués au sol » et de l’affaire dite ‘’des ristournes de la confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton’’ révélées par la presse et sur une dénonciation anonyme », avait déclaré le Procureur du Pôle économique, Mamadou Kassongué, qui avait même par la suite lancé un appel à témoins sur le dossier.
Également, la constitution de cette équipe est une victoire de l’Opposant Soumaila CISSE qui, dans une lettre en date du 26 août, a écrit à l’Assemblée nationale pour l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le marché sulfureux d’achat d’avions militaire. Il soupçonne des plus hauts-responsables de l’État d’avoir passé un deal sur le dos du peuple malien. Selon lui, cette affaire dans un contexte de guerre constitue un acte assimilable à de la haute trahison de la part du Chef suprême des armées, susceptible d’ouvrir la voie à sa mise en accusation.
Pour le chef de file de l’Opposition, ce marché d’achat d’avions militaires cache mal d’autres casseroles de plusieurs dizaines de milliards de FCFA que trainent les autorités nationales, à cela, on peut également ajouter le dossier de l’équipement militaire et celui du renforcement des capacités des FAMA.

Par Sikou BAH

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