Ecoliers, collégiens et lycéens ont repris le chemin des classes le mardi 1er octobre 2019. Bien avant cette date, pour annoncer l’introduction des nouveautés dans le secteur éducatif, la salle de conférence de presse dudit ministère a servi de cadre le lundi 30 septembre 2019, à, un cadre d’échange entre le ministre de l’Education, Dr Témoré Tioulenta et les hommes de média.
A l’entame de ses propos, le ministre Tioulenta a manifesté sa satisfaction pour les résultats de 2019 de manière globale. « Ces résultats ont été meilleurs par rapport aux cinq dernières années », a-t-il indiqué. Avant d’affirmer que les programmes ont été achevés malgré les nombreuses grèves. Il confirmera que l’année passée a été largement perturbée par une prolifération des grèves sur l’initiative d’un collectif du syndicat d’enseignants.
Le 18 mai 2019, il y a eu un procès-verbal (PV) de conciliation entre le gouvernement et ledit collectif et les syndicats ont concédé sur un point sur 9 revendiqués. A partir donc de la signature de ce PV, indique le ministre Tioulenta, pour la mise en œuvre des points dudit procès-verbal de réconciliation « nous avons opté pour un comité de suivi conjoint composé des cadres de département (de l’éducation nationale, de la fonction publique) et ceux des syndicats. A l’en croire, le constat a abouti sur les 9 points, que 6 étaient satisfaisants, 2 sont à un niveau de traitement.
Dr Tioulenta précise qu’il y a un point qu’ils ont jugé mitigé dans le traitement et que s’ils doivent tirer une conclusion, ils diront que la rencontre a été satisfaisante en terme de performances auxquelles ils sont parvenus.
S’agissant des innovations, Dr Tioulenta a souligné le retour du bac oral dès cette année. De ce fait, il a indiqué que le monde est aujourd’hui ouvert à la compétition comme pour dire qu’il ne s’agit plus d’être très bon, mais « qu’il s’agit plutôt d’être meilleur». A cet effet, il a précisé que nous devons rendre compétitifs nos jeunes car, dit-il, en 2022, il est envisagé un baccalauréat communautaire dans les 8 pays de l’Uemoa. C’est-à-dire tous les candidats auront les mêmes épreuves. Et de poursuivre que les épreuves orales existent jusqu’à présent dans ces pays. C’est pourquoi ils ont jugé important d’introduire l’épreuve orale dès cette année.
Il n’a pas manqué d’évoquer une autre innovation majeure qui est l’introduction d’un concours de lecture dénommé l’institution du grand prix du président de la République. A ses dires, ce concours permettra aux élèves d’avoir une bonne base.
Parlant des enseignants déplacés pour des raisons d’insécurité, Dr Tioulenta expliquera que des dispositions sont en cours pour la sécurisation de leurs écoles respectives, mais qu’en attendant que cela soit effectif, ils seront affectés dans des zones moins risquées.
Adama Traoré
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Rentrée scolaire 2019-2020 :
Comment le ministre Tioulenta veut changer le visage de l’école
Fixée au 1er octobre dernier, la rentrée scolaire a tenu bonne date : sur toute l’étendue du territoire national, à la satisfaction des acteurs de l’école, les enfants ont repris le chemin des classes. Au-delà de ces retrouvailles autour de l’école, le ministre Témoré Tioulenta, enseignant dans l’âme, est préoccupé à signer le retour des fondamentaux à l’école. Il est attendu sur ce terrain par beaucoup d’enthousiasme par les acteurs et les amis de l’école.
Le ministre Tioulenta ne semble pas se satisfaire de la prouesse d’avoir sauvé l’année écoulée, en proie à des difficultés de toutes sortes, avec la tenue régulière des examens de fin d’année. A peine la nouvelle rentrée scolaire démarrée, le voilà sur les grands chantiers qui ont été annoncés pour permettre à l’école de gagner tout le temps qui lui est concentré. Et cela, pour donner à nos enfants les meilleures aptitudes d’apprentissage.
Cette année, cela a été dit : ce sera le retour de l’épreuve orale au bac. Pour le ministre, on n’a pas le choix de s’y retourner si nous voulons que nos enfants aient les mêmes chances que ceux de la sous-région pour les batailles du futur. Et pour cause. En 2002, le baccalauréat unique sera érigé dans l’espace Uemoa. Si nous sommes aujourd’hui le seul pays à ne pas pratiquer le bac oral, on ne donne pas les mêmes chances à nos enfants pour la quête de l’universel.
Autre piste, autre ambition : la culture de l’excellence. Le ministre Témoré Tioulenta l’a déclaré : il faut que l’école renoue avec la bonne ambiance pour célébrer le mérite. Du côté des apprenants, comme chez les enseignants, les meilleurs seront désormais célébrés en fin d’année. De ce fait, les compétitions sportives, pédagogiques et académiques seront instaurées. A titre d’exemple, le grand prix de lecture du président de la République sera institué pour donner une saine émulation aux enfants pour la lecture, la clef du savoir à l’école.
« Rêvons pour nos enfants », a dit le ministre Tioulenta qui est désormais déterminé à renforcer l’apprentissage de l’anglais dans les écoles, au même titre que l’information qui donne droit aux métiers du futur. L’anglais, en tant que langue du monde, doit donner à nos enfants les armes pour affronter les défis du futur, plus complexes et plus nombreux.
Pour réaliser tous ces grands chantiers au profit de l’école, il a été institué un cadre permanent de concertation, regroupant tous les acteurs et partenaires de l’école, dans le but d’anticiper sur tous les défis auxquels l’école est confrontée, en vue d’y trouver des solutions, dans la perspective de ne pas perturber le temps d’apprentissage des enfants en classe.
Pour cette nouvelle rentrée scolaire, le cadre permanent de concertation s’est déjà réuni, sous la présidence du ministre de l’Education nationale, avec les acteurs de l’école au grand complet, y compris les organisations syndicales, dans le but de diagnostiquer les problèmes et de se projeter dans les bonnes perspectives pour l’école.
C’est donc un sursaut national qui est dressé pour la performance et la qualité à l’école.