Les usagée des voies d’accès au 1616 ou 3eme Pont de Bamako sont sur le point de voir enfin le bout du tunnel. Après une longue période de bluff et de saupoudrage, les travaux d’élargissement et bitumage de la voie se sont intensifiés depuis quelques jours. Aux pelles et autres matériels de faible envergure se sont substitués des machines assez lourdes pour persuader du sérieux des travaux. L’optimisme peut être en outre justifié par l’érection de quantité de poteaux électriques déjà fixés sur la voie partiellement nivelée et remblayée par les Caterpillar.
Quoique certains sceptiques attendent encore de voir les premières couches de goudrons pour en avoir le cœur, on peut accorder à l’entreprise Razel les indices d’une entrée dans la phase décisive de l’exécution d’un marché pour lequel l’avance de démarrage a été depuis longtemps perçue. Cette lueur d’espoir intervient après que les riverains – plus que les usagers ordinaires du tronçon – ont longtemps souffert corps et biens de précédentes prestidigitations ayant consisté à polluer l’environnement par des travaux sans issue évidente.
Les damnés de la Ruche pourront rebondir par leurs bases
La problématique des personnalités exclues du Pasj dans la foulée de la candidature a finalement connu un dénouement. Après une longue altercation entre le président Tiemoko Sangaré, tenant d’une sanction rigoureuse, et les adeptes de la réconciliation, un dénouement est intervenu, assure nos sources. Il va consister à se référer aux respectives des responsables et militants concernés pour leur réintégration au Parti de l’Abeille. C’est l’arrangement trouvé après un sournois bras-de-fer entre le président Sangaré être nombreux membres du Comité exécutif plutôt acquis à une paix des braves avec leurs camarades opposés à la candidature d’Ibk à la présidentielle de 2018. Il faut dire que le compromis ressemble à un partage de la poire en deux car les exclus ont la possibilité de revenir dans la Ruche par leurs bases, mais ils ne peuvent prétendre recouvrer leur position de responsables des structures avant le prochain congrès. On y dénombre des caciques comme les vice-présidents Dramane Dembelé et Hamada Soukouna, le maire Kalfa Sanogo de Sikasso ou encore des simules militants de structures jeunes de Kati.
Vers un précédent fâcheux dans les procédures parlementaires
La procédure suscitée à l’Assemblée nationale par le chef de file de l’opposition, sur les avions cloués, n’aura peut-être aucune chance d’aboutir, en dépit de la mise en place d’une commission d’enquête dont la composition pourrait intervenir aujourd’hui lundi.
Pendant que le monde entier en attend impatiemment l’issue, elle serait déjà étouffée dans l’œuf au détour de chevauchements entre les pouvoirs législatifs et judiciaires. En effet, après la dans la foulée de la demande d’ouverture d’une enquête parlementaire sur le sujet par le chef de file de l’opposition, le Pôle économique et financier de Bamako s’est aussi entiché d’un intérêt sur l’acquisition des hélicos et même procédé à un appel à témoins.
L’intérêt de la justice pour la même affaire est un argument solide sur lequel pourrait reposer l’extinction de la procédure parlementaire, en vertu notamment des dispositions en vigueur sur les limites des interférences du législatif. Seulement voilà : la saisine de l’hémicycle sur la brûlante affaire des hélicos est bel et bien antérieure au déclenchement de l’action judiciaire, même si le pouvoir législatif ne pouvait en connaître en son temps, pour cause de vacance parlementaire. Quoi qu’il en soit, l’épisode pourrait créer un fâcheux précédent car il suffira désormais de déclencher même un semblant d’action judiciaire sur une quelconque affaire pour étouffer les missions constitutionnelles de contrôle de l’action gouvernementale par le législatif.