À quelques choses malheur est bon, est-on tenté de dire, sans préjudice du deuil des nombreuses familles militaires éplorées par la perte de parents proches à Moundoro et Boulekessi. Le drame se sera produit en effet comme pour servir de facteur d’union entre deux composantes e l’armée n’ayant jamais autant soufflé dans la même trompette, depuis un certain 30 Avril 2012. Le massacre de bérets rouges détenus dans la foulée du contre-coup est passé par là et les nombreuses tentatives de réconciliation n’auront visiblement abouti qu’à une très sournoise collaboration entre les deux corps d’une même âme.
Il a fallu la tragédie de Moundoro et Boulekessi pour que bérets rouges et bérets verts voient d’un même œil la problématique de la défense nationale et parlent d’une même voix. En attestent la protestation quasi commune que leur ont spontanément inspirée les proportions de perte sur le théâtre des opérations. Pour une fois depuis 2012, Kati et Djikoroni parlent d’une même voix pour désigner l’autorité politique comme unique responsable de leur déroute collective. Si la dynamique est maintenue le politique peut en faire les frais mais la cohésion au sein de l’armée sera sauve. Encore une fois, à quelques choses malheur est bon.