Plus de 52,5 milliards de Fcfa, tel est le montant qu’entend investir dans notre pays, un groupement d’entreprises minières, pétrolières et d’affaires marocaines et britanniques dans le domaine de la santé et des infrastructures de transport. Le Centre international des affaires stratégiques (ICSA), les sociétés Al Bab et Khadija SARL, la compagnie Investor Resources PLC et le groupe Drapor/Satram qui font leur entrée dans le secteur minier proposent de construire une clinique, une usine pharmaceutique et un port sec à travers un vaste programme de compensation sociale. La convention, objet du protocole d’accord, a été paraphée hier, par le ministre des Mines, le Dr Amadou Baba Sy, et le président directeur général de l’ICSA, Lahcen Jakhouk.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence des ministres de la Santé, le Dr Soumana Makadji, et de l’Equipement et des Transports, le colonel Abdoulaye Coumaré, du Dr Mustapha Aziz et Michale J. Cunningham, respectivement PDG de Al Bab et Khadija SARL et d’Investor Resources PLC. La mise en œuvre de cette convention permettra de promouvoir et intensifier les secteurs des mines, de la santé, de l’équipement et des transports dans notre pays à travers l’impulsion d’un partenariat de type nouveau dans le secteur des mines. Le résultat attendu est la création de 400 emplois directs. La future usine pharmaceutique produira de l’artimesinine (anti-paludique) à partir d’artemisia cultivé localement. Le présent accord engage les différentes parties à promouvoir la confiance, mais aussi et surtout l’entraide dans un partenariat gagnant-gagnant.
Ainsi, côté malien, le ministère des Mines s’engage à l’octroi de permis de recherche, d’exploitation de substances minérales et de concessions pétrolières au profit des sociétés signataires de la présente convention et de créer également les conditions propices pour leur établissement. Quant au département de la Santé, il s’investit auprès des sociétés pour les autorisations et autres facilités administratives pour la mise en œuvre d’une industrie pharmaceutique et d’une clinique au Mali, tandis que le département des Transports sera chargé d’octroyer l’autorisation de construction d’un port sec et l’acquisition de parcelles à cet effet.
Par ailleurs, l’ICSA fournira des conseils stratégiques aux entreprises et au gouvernement, afin d’assurer l’exploitation ordonnée et bénéfique des ressources et des opportunités du pays. Les sociétés Albab et Khadija SARL, en tant que sociétés enregistrées dans notre pays participeront à la consolidation du secteur minier. La compagnie Investor Resources PLC, société publique britannique, s’occupe d’explorer, de développer et d’exploiter les substances minérales, tandis que Drapor/Satram mettra tout en œuvre pour la réalisation du port sec.
La signature de cet accord traduit la foi des sociétés contractantes en l’avenir de notre pays, a souligné Lahcen Jakhouk, PDG de Drapor/Satram. L’initiative d’une usine pharmaceutique vise à renforcer les moyens de lutte du gouvernement contre le paludisme qui constitue la première cause de la mortalité dans notre pays. « Je sais qu’au Mali, nous serons toujours chez nous. Car mon pays, le Maroc et le Mali sont liés par des liens séculaires. En venant ici, nous sommes animés de la volonté de participer au développement d’un pays frère et d’apporter du coup notre contribution au bien-être de ses populations », a indiqué Lahcen Jakhouk.
Le ministre des Mines a remercié les responsables des différentes sociétés pour le choix porté sur notre pays. Le Dr Amadou Baba Sy s’est félicité de l’initiative des entreprises qui s’inscrit en droite ligne de la Feuille de route assignée au gouvernement de transition dont la mission essentielle est de veiller au bien-être des populations. « Cette initiative est à saluer. Les sociétés n’ont pas attendu de faire des bénéfices pour s’engager auprès du gouvernement en matière de développement. Ce qui est une première chez nous dans le domaine minier. Car si certaines d’entre elles sont à la phase de recherche de permis, d’autres par contre sont encore au bas de l’échelle des procédures d’installation », a souligné Amadou Baba Sy, tout en assurant de l’accompagnement constant des plus hautes autorités pour la mise en œuvre du programme.