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Crise malienne : Des manifestants à Sévaré exigent le départ des forces étrangères
Publié le jeudi 10 octobre 2019  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
La Marche du Collectif des associations des jeunes de la région de Mopti résidant à Bamako
Le Collectif des associations des jeunes de la région de Mopti résidant à Bamako a organisé une marche à Bamako le 21 Juin 2019 pour dénoncer les massacres perpétrés à la population du centre du Mali.
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Scandant des slogans hostiles à la France, des manifestants ont exigé hier (9 octobre) la fin de la présence des troupes étrangères considérées comme les sources de leurs problèmes. « Trop c’est trop ! Nous, paisibles citoyens du Mali, avons protesté par les moyens légaux contre la présence des forces étrangères Barkhane, MINUSMA, G5 Sahel, qui ont d’autres missions contrairement à leur mandat », ont indiqué les marcheurs dans la ville de Sévaré près de Mopti.

La foule de manifestants, surtout constituée de jeunes, a battu le pavé à Sévaré dans la région de Mopti dans la matinée à l’appel de la plateforme Fasoko. Les initiateurs ont adressé une lettre au président de la République à l’issue de la manif afin d’expliquer leurs préoccupations.

La plateforme s’est dite indignée par l’attaque contre les positions de l’armée à Mondoro et Boulkessi par des «envahisseurs déguisés en terroristes. Les manifestants ont invité le président de la République, chef suprême des armées, à ne plus cautionner ce qu’ils appellent « le jeu politique occidental » dans la crise malienne.

Les manifestants ont réclamé le départ des forces étrangères (MINUSMA et Barkhane), ainsi que la présence opérationnelle des forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national avec liberté d’initiative et l’option offensive. Ils ont aussi demandé la mise à la disposition des forces maliennes des moyens de communication (téléphonique et satellitaire) et le retour des tours de contrôle des aéroports à l’armée. Autre doléance : assurer la protection des personnes et des biens, recoudre le tissu social par un dialogue entre les ethnies en conflit et créer un climat de confiance entre la population et les autorités.

Selon les manifestants, la politique de l’Etat malien avec la France et la MINUSMA a conduit à une catastrophe. « Nous attirons l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le jeu de la MINUSMA pour nous imposer un conflit intercommunautaire que le Mali n’a jamais connu », souligne la lettre des marcheurs. «Voulant convaincre l’opinion internationale de la nécessité de leur présence au Mali, la France et la MINUSMA se déguisent en djihadistes peulh et dogon pour commettre des attaques atroces».

Pour les manifestants, ces attaques sont dirigées contre la population civile, les forces armées, les commerçants, les transporteurs de la région de Mopti. «La stratégie de frappe de nos camps et la technique de l’effrayamment pour faire accepter l’accord de défense entre le Mali et la France ne marchera jamais avec nous », indique la lettre adressée au président de la République.

Soumaila T. Diarra
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