à l’occasion de la Journée mondiale de l’Habitat, célébrée le premier lundi de chaque mois d’octobre, l’école supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme (ESIAU) a organisé mardi dans ses locaux, une cérémonie présidée par le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme, du Logement social, Amadou Maïga.
C’était en présence du directeur général de l’ESIAU, Abdoulaye Déyoko, du représentant de la mairie de la Commune III, Issa Niambélé, du chef de quartier, Modibo Djiré et de nombreux étudiants.
Le thème central de la Journée mondiale de l’Habitat cette année mettait l’accent sur la réduction et la valorisation des déchets à travers les Technologies de l’information et de la communication (TIC). Le représentant de la mairie de la Commune III du district de Bamako, Issa Niambélé a indiqué que la malpropreté est un problème de comportement. à cet effet, il a appelé les citoyens au changement de comportement au quotidien.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social, les villes sont des plaques tournantes pour les idées, le commerce, la culture, la science, la production, entre autres. Leur nombre d’habitants devra d’ici 2030 atteindre cinq milliards d’individus. Une situation qui, d’après lui, mérite des réflexions afin de trouver des solutions durables permettant aux citadins de vivre mieux.
Amadou Maïga a souligné que les défis de l’urbanisme rapide tel l’enlèvement et la gestion des déchets solides dans les villes peuvent être surmontés. L’ESIAU est une école d’architecture et d’urbanisme qui a mis un accent particulier sur l’utilisation des outils technologiques au profit des populations.
Et c’est pour surmonter les défis dont parle le représentant du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social que les étudiants de l’ESIAU ont présenté au public un dispositif numérique permettant aux services techniques de gestion des déchets d’être à temps réel informés sur le niveau de remplissage des bacs et leur localisation à travers Google Maps. Le but recherché est de permettre aux agents de la voirie de programmer rapidement les camions de vidange depuis leurs ordinateurs.
Selon les concepteurs, l’application « Niaman To » est composée d’un capteur ultra son, d’un micro processeur programmable, d’un module et d’une plateforme numérique. Comment fonctionne l’application ? En effet, le capteur ultra son communique avec le micro processeur qui à son tour, transmet les données au module. Ce dernier envoie les informations de la poubelle à la plateforme numérique sur laquelle l’agent de la voirie peut constater le niveau de remplissage des poubelles. Le système doit être alimenté par l’énergie solaire.
Bien que le produit soit en phase d’expérimentation, le représentant du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme, du Logement social a apprécié le travail des étudiants. Il a promis le soutien de son département au projet.
Car a-t-il dit, face aux problèmes de l’habitat et de l’urbanisme nous sommes tous interpellés, que ce soit le gouvernement, la société civile, les ordres professionnels ou les populations.
Amadou Maïga a qualifié la poubelle intelligente d’impressionnante. Selon lui, « la poubelle numérique « Niaman To » permet à nos services de gestion des déchets d’économiser du temps et des ressources ».
Touché par la création, Amadou Maïga a manifesté encore une fois la volonté de son département à accompagner le projet jusqu’à l’étape finale en mettant à la disposition des créateurs les services techniques du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social.