D’après nos sources bien informées, le Général Moussa Sinko Coulibaly est actuellement en voie d’arrestation dans les locaux de la Brigade des Affaires Judiciaires (équivalent de la Section de Recherches de Dakar) du Camp numéro de la Gendarmerie du Mali. Le directeur démissionnaire de l’Ecole de Maintien de la Paix Boubacar Sada Sy de Koulikoro, est interpellé pour son tweet qui a insidieusement recommandé un coup d’Etat militaire contre le régime du Président Ibrahim Boubacar Keita.
L’appel à peine voilé au putsch est consécutif à la double et sanglante défaite de l’armée malienne sur ses positions de Mondoro et de Boulkessy situées la région de Mopti. Les Fama ont perdu 40 hommes lors de ces attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM). Dans son communiqué diffusé par sa chaîne de propagande, az zallaqa, la fédération d'organisations terroristes qui gravitent autour du Sahel affirme avoir tué au moins 80 soldats maliens et emporté du matériel militaire.
L’évocation d’un coup d’État a suscité un grand émoi dans un pays où le précédent opéré par le fameux Capitaine Amadou Aya Sanogo fut dévastateur. D’ailleurs, tous les observateurs avertis du contexte incertain et infernal du Mali sont convaincus qu’un Sanogo bis ne sera pas un coup d’État mais un coup de destruction nationale. D’où la détermination du Président IBK à coffrer ce Saint-Cyrien, ancien membre de la Junte de Kati qui balaya ATT.
Au moment où ces lignes sont écrites, des centaines de partisans du Général Moussa Sinko Coulibaly se massent aux abords immédiats du camp de la Gendarmerie à Bamako. La tension est d’autant plus préoccupante que les femmes des soldats au front, avaient, il y a une semaine, manifesté leur colère et leur angoisse devant le PC du 33ème Régiment de Parachutistes de Djicoroni et le long de la route qui mène vers Sébinicoro, le quartier de Bamako qui abrite la résidence privée du Président IBK...