Les responsables et les diplômés de l’Ecole Supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU) ont organisé mardi 8 octobre 2019, une conférence pour informer l’opinion nationale de la situation qui leur oppose à l’ordre des architectes du Mali. Aux dires des conférenciers, depuis un certain temps, l’ordre s’acharne contre leurs diplômés en refusant de les reconnaitre malgré que l’établissement soit reconnu par l’Etat.
Ce bras de fer dure depuis des années entre l’ordre des architectes du Mali et l’école. Selon le directeur, l’ordre refuse de reconnaitre ses diplômés en s’appuyant sur l’Union Internationale des Architectes. Pour dire que cette organisation ne reconnait pas l’ESIAU donc eux aussi ne reconnaissent pas l’école. Selon lui, c’est l’ordre des architectes du Mali qui a demandé en 2013, à Paris, à ce que l’Union Internationale des Architectes barre le nom de son école, l’empêchant ainsi d’être reconnue.
Par ailleurs, le Directeur a fait savoir qu’une fois au Mali, l’ordre dit que c’est l’Union Internationale qui ne reconnait pas l’ESIAU alors que c’est lui qui est à la base de toute cette situation. Parlant de la création de cette première école d’architecture au Mali, il dira que c’est en 2005 qu’ils ont obtenu l’arrêté de création ainsi que l’arrêté d’ouverture.
Selon lui, c’est à partir de 2007 que l’école a ouvert ses portes et ses premiers diplômés sont sortis en 2014. A l’en croire, l’ordre des architectes du Mali a refusé de les inscrire sous prétexte que l’école n’a pas le certificat UIA UNESCO et qu’à cause de ça ces diplômés ne peuvent pas être inscrits. Situation difficile pour cette école et ses diplômés. Comme en témoigne le Président de l’association des anciens étudiants de l’école Fousseyni Sacko. Selon ce dernier, ils n’ont rien contre les architectes du Mali, mais ils trouvent bizarre que des architectes dans l’ordre qui les ont enseignés les combattent aujourd’hui.
Ainsi, il a dénoncé la mauvaise volonté de ce bureau de l’ordre des architectes du Mali qui met tout en œuvre pour qu’ils ne puissent pas exercer. En ce sens, il a pointé du doigt l’Etat malien qui reconnait leur diplôme mais qui ne fait rien pour qu’ils puissent travailler légalement. « On n’a souffert pour ce diplôme et quand on essaye de travailler on nous poursuit à la justice », a-t-il déploré. Avant d’ajouter plus loin, qu’ils ne sont pas contre l’ordre mais qu’ils veulent être mis dans leur droit. De ce fait, il dira qu’ils ont porté plainte contre l’ordre au niveau du tribunal administratif au Mali. En plus, deux étudiants étrangers aussi ont porté plainte contre l’ordre. En tout l’ordre fait objet de 6 plaintes par l’association.