Les femmes des médias ont bénéficié la semaine dernière d’une formation au processus électoral et au traitement des informations pendant cette période particulière. La formation était organisé par l’Alliance des patronnes de la presse écrite au Mali (APPEM) en partenariat avec le Groupe Pivot droit et citoyenneté des femmes et son entité « Projet média » et avec l’appui financier de Onu-femme Mali.
Elle était destinée à renforcer les capacités des femmes des médias (journalistes et animatrices) sur le processus électoral, notamment la question fondamentale de la loi électorale, du déroulement et de la surveillance du scrutin, de la proclamation des résultats et de la gestion du contentieux. Les participantes ont également été éclairées sur la collecte et le traitement de l’information en période électorale et en temps de conflits, notamment la responsabilité des journalistes dans l’accompagnement du processus.
Durant trois jours, les conférenciers ont développé plusieurs thèmes notamment « La loi électorale, quelle appropriation pour les femmes » ; « La collecte et le traitement de l’information en période électorale, responsabilité du journaliste » et « Le rôle et la place des journalistes pour une meilleure participation des femmes au processus électoral ».
Le premier conférencier Assana Diawara, juriste publiciste et conseiller technique au ministère de la Communication, expliquera que la loi électorale est le texte qui fixe les règles générales relatives à l’organisation des élections, détermine et fixe les attributions des structures qui en ont la charge. Elle fixe le mode du scrutin, détermine le juge compétent en cas de contestation et les sanctions en cas de violation de la loi. De 1992 a nos jours, il y a eu au moins cinq lois électorales sans compter les multiples modifications.
Le deuxième formateur, Mahamane Hamèye Cissé, a fait un exposé succinct sur la responsabilité des journalistes dans la collecte et le traitement de l’information en période électorale. Il définira ainsi l’éthique et la déontologie de journaliste qui imposent aux journalistes, l’équilibre, la neutralité et l’honnêteté dans le traitement des informations. Le conférencier a regretté que pendant la période électorale, certains médias s’adonnent à des manœuvres destinées à influencer les électeurs par la publication d’informations non conformes à la réalité et des allégations non vérifiées. « Pour ce faire, il est bon de rappeler les principes de base autour desquels s’articule la démarche du journaliste surtout en période électorale. Ces principes de travail sont : l’exactitude, la crédibilité, l’impartialité, l’intégrité ». Il a invité les journalistes à respecter ces principes.
La troisième intervenante, Ramata Diaouré, a traité du rôle et de la place des journalistes pour une meilleure participation des femmes au processus électoral. Elle rappellera que la place et le rôle dévolus aux journalistes à travers la profession sont très importants. Cependant les journalistes ne sauraient se substituer aux autres acteurs, ni aux électeurs potentiels eux-mêmes. Selon elle, ils doivent s’informer des réalités et des initiatives en cours pour les relayer auprès de l’opinion publique.
Ces différents exposés ont été encadrés par la modératrice, la doyenne Massiré Yattassaye.
A la cérémonie de clôture, la secrétaire générale de l’APPEM, Bintou Danioko, rappellera que son association a été créée en 2012 dans le but de développer des actions en faveur de la promotion de la femme. Son objectif est donc d’encourager l’autonomisation des femmes à travers des articles de presse, faisant leur promotion et celle de leurs activités, c’est à dire mettre l’information et la communication au cœur des activités des femmes, afin de leur donner plus de visibilité et de lisibilité.